mercredi 17 août 2011

Un régime méditerranéen réduit de 30% le risque cardiaque et cérébral


Un régime méditerranéen riche en huile d’olive, noix, poisson, fruits, légumes et vin réduit de 30% le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, selon l’étude la plus vaste à ce jour publiée aux Etats-Unis.

Cette recherche clinique, qui vient confirmer de précédentes observations épidémiologiques, a été menée en Espagne sur 4.479 personnes, hommes et femmes de 55 à 80 ans, pendant près de cinq ans. Elle est publiée lundi dans la version en ligne du New England Journal of Medicine.
© DR.
« Nous avons constaté qu’un régime alimentaire méditerranéen sans restriction quantitative, complété avec des cuillerées d’huile d’olive ou des noix, réduisait substantiellement le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral graves chez des personnes qui risquent davantage de développer des maladies cardio-vasculaires », écrivent les auteurs de cette étude, dirigée par le Dr Ramon Estruch, professeur de médecine à l’université de Barcelone.
Les participants ont été divisés en trois groupes, dont un témoin.
Le premier a suivi un régime méditerranéen traditionnel, avec en plus la consommation d’au-moins quatre cuillères à soupe d’huile d’olive quotidiennes.
Le second groupe, également soumis au régime méditerranéen, devait consommer 30 grammes environ d’un assortiment de noix, d’amandes et de noisettes tous les jours au lieu de l’huile d’olive.
Les participants dans ces deux cohortes ont consommé au moins trois portions de fruits et deux de légumes chaque jour. Ils devaient aussi manger du poisson trois fois par semaine, éviter la viande rouge pour privilégier la viande blanche comme le poulet. Ils ont aussi été fortement encouragés à ne pas consommer de pâtisseries et de biscuits industriels, et à limiter leur consommation de produits laitiers et de charcuterie.
Enfin, chez ceux habitués à boire du vin avec leur repas, ils ont pu en prendre au moins sept verres par semaine en mangeant.
Les chercheurs ont pu déterminer que les participants suivaient bien le régime méditerranéen assigné en mesurant l’hydroxytyrosole dans l’urine, un marqueur de la consommation d’huile d’olive. Pour les noix et amandes, ils ont testé la teneur d’acide linolénique dans le sang.
Les auteurs estiment que « les compléments d’huile d’olive et de noix expliquent probablement la plupart des bienfaits observés du régime méditerranéen dans les deux groupes ».
Selon eux, l’étude permet de comparer les effets de cette alimentation à ceux du régime dit occidental courant, dans lequel viande rouge, aliments industriels et sodas occupent une grande place.

© AFP 2010.

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