jeudi 27 février 2014

De la bonne conservation du pruneau


Le pruneau se conserve longtemps si l’on respecte quelques réflexes en ces temps de frimas et/ou d’humidité…

Temps d’hiver, temps précaire… Pour garder la forme, rien de tel que des fruits secs, et parmi eux le pruneau d’Ente, le fameux, plus connu sous le nom de pruneau d’Agen.
Le pruneau d'Agen, une appellation protégée. © DR.
Vendus entiers ou dénoyautés dans le commerce, les pruneaux sont dès leur cueillette triés par calibre, celui qui définira la fourchette du nombre de fruits par 500 g de fruits ( en claire, un calibre 28/33 signifie que le sachet contient entre 28 et 33 fruits au 500g). Les calibres sont donc inversement proportionnels à la taille : plus un pruneau et gros, plus son calibre est situé dans une tranche basse. Les calibres de l’ordre de 28/33 à 44/55 seront parfaits pour une utilisation en fruits de bouche, en conservation à l'alcool ou pour le fourrage. Les calibres de 55/66 à 77/88 seront quant à eux parfaits en jus, compote ou garniture.
Guère fragiles, les pruneaux se conservent longtemps dans leur emballage d'origine à température ambiante et à l’abri de la lumière.
Réhydratez les pruneaux à l'eau frémissante
Après ouverture, cependant, comptez les garder quelques jours dans une boîte étanche ou le bac à légumes du réfrigérateur. Mais attention, placés dans un environnement sec les pruneaux ont tendance à se déshydrater. Redonnez-leur leur moelleux d'origine en les plongeant quelques minutes dans l'eau portée à 70/80° C max.
Enfin, si vous souhaitez dénoyauter vos pruneaux sans prendre le risqué de les fendre, coupez la pointe du fruit et – à l'aide d'une pince type à épiler ou équivalent –retirez le noyau dans le sens de la longueur. Aidé d'une poche à douille, il sera alors facile pour vous de farcir vos pruneaux de la garniture de votre choix.

samedi 15 février 2014

Des contrôles sanitaires qui laissent à désirer



La Cour des Comptes dénonçait en début de semaine l’insuffisance des contrôles sanitaires sur l’alimentation et l’absence de sanctions à la hauteur des manquements constatés.

Combien faudra-t-il de scandale de type « viande de cheval dans les lasagnes » pour que chacun prennent ses responsabilités. La Cour des Comptes constate dans son rapport concernant végétaux comme viandes :
Etat : zéro pointé pour la rigueur. © J.-F. Monier, AFP.
• un encadrement insuffisant des autocontrôles des professionnels ;
• une non-conformité rarement sanctionnée ;
• une baisse du nombre des contrôles sanitaires ;
Et elle montre du doigt de très « graves non-conformités dans les abattoirs qui pourraient justifier la suspension de leur agrément » non sans regretter les pratiques de l'autocontrôle qui lui paraissent bien légères en notant que : « l'obligation de transmettre des résultats d'analyse non conformes ne pèse aujourd'hui que sur les professionnels, alors même que cette communication est contraire à leurs intérêts. »
Bref, si l’on voulait se rassurer en faisant le point sur la façon dont l’Etat, notamment, a pris la mesure des soucis causés par des scandales à répétition, c’est raté. L’avenir et un nouvel épisode douloureux nous le dira… Certain d’entre nous se souviennent-ils d’un certain « …responsable mais pas coupable » dans les années 80 ?

samedi 8 février 2014

Monsanto : une influence toujours croissante


Toujours plus de pouvoir et de bénéfices : Monsanto, ce monstre made in US de la chimie, continue à déployer ses ailes, reluquant cette fois-ci du côté du bio…
Tout, pourvu que cela rapporte ! Ce dogme monsantien vient depuis quelques semaines de s’appliquer à la machiavélique firme américaine qui s’est alliée avec le danois Novozymes. L’objectif ? Faire son trou dans le monde du « bio »… Impensable ces dernières années, la firme s’intéresse maintenant au bio et plus précisément aux outils de lutte biologique pour « aider » les agriculteurs dans leur lutte.
Ce lundi 3 février, plusieurs dizaines d’agriculteurs américains étaient encore poursuivies pour avoir – et c’est un comble – plus de 1 % de matière organique contaminée sur leurs champs contre leur grès parce que transportées des champs voisins par le vent… sans avoir payé les brevets de la firme ! Anecdote ? Pas vraiment : la firme ne lâche rien sur ses activités de brevet sur la vie. Pire, elle ouvre un nouveau front qui inquiète notamment le gouvernement français, conscient que la France possède un peu d’avance sur la création de produits naturels dits de « biocontrôle ».
Ce nouveau marché très prometteur aiguise les appétits des fabricants de produits phytosanitaires qui se lancent dans le secteur (Bayer, BASF, Syngeta… et donc Monsanto) dont le taux de croissance annuel s’affiche à deux chiffres !

dimanche 2 février 2014

Une info de plus sur les étiquettes des produits de pêche


Dès décembre 2014, les étiquettes des produits issus de la pêche devront porter mention de l’engin avec lequel le poisson a été pêché. Pour quel effet ?

"Zone capture", ici, l'Atlantique du Groenland à l'Espagne ! © DR.
L’objectif de la réforme de la Politique commune de la pêche (PCP) en date de décembre 2013, prévoyait en autre d’améliorer l’étiquetage des produits de la mer afin de fournir aux consommateurs des « informations claires et complètes, notamment sur l’origine des produits ainsi que sur leurs méthodes de production ».
Cette idée relevait d’un constat, celui d’une traçabilité des produits de la mer qui laissait alors fort à désirer par rapport, notamment, aux viandes pour laquelle, beaucoup a déjà été fait. Aussi, la nouvelle norme d’étiquetage (règlement UE no 1379/2013) doit-elle entrer en application le 13 décembre 2014.
Comme souvent en pareil cas, l’hydre européenne accouche d’une souris, celle qui consiste à rester vague pour continuer à faire le bonheur des industries agroalimentaires et de leurs lobbyistes. Peut de neuf sinon que les appellations de zones de capture resteront très vagues comme le prévois déjà la législation et que – et c’est là la principale nouveauté du règlement – obligation est faite désormais de mentionner sur l’étiquetage le type d’engin de pêche utilisé pour la capture des produits des poissons, céphalopodes, coquillages et crustacés.
Le matériel est ainsi est regroupé en 7 grandes catégories : sennes, chaluts, filets maillants et filets similaires, filets tournants et filets soulevés, lignes et hameçons, dragues et casiers (et pièges). Vous voilà bien avancé !
On s’étonnera tout de même que les règles en matière d’étiquetage des produits de la pêche ne s’appliquent pas à ceux issus de l’aquaculture, quand on sait que dans ce domaine, les pratiques ne sont pas des plus vertueuses. L’arbre qui voulait cacher la forêt ? Patience et longueur de temps……