mercredi 30 octobre 2013

Qu’est-ce que le véganisme ?


En apprenant récemment que l’actrice américano-irlandaise Olivia Wilde en était, on s’est dit que cela nécessitait une petite explication.

Parce qu'elle est bien plus jolie que Bill… © DR.
Ancienne égérie de Revlon et actuellement celle du parfum Amour, Olivia Wilde – de son vrai nom Olivia Jane Cockburn – ne fait plus grand secret de son appartenance au véganisme. Mais quezako, « véganisme » ?
Il s’agit d’un courant de pensée, un mode de vie, fondé sur le refus de l’exploitation et de l’usage de la cruauté envers les animaux. Le mot serait un néologisme tiré du mot anglais « vegetarian », dont il emprunterait la première et dernière syllabe.
Pour s’y retrouver, si le végétarisme et le végétalisme posent les bases de régimes alimentaires, le véganisme est aussi un engagement politique luttant pour la reconnaissance de droits aux animaux.
Plus concrètement, cela veut dire, plus d’essais de produits notamment cosmétiques ou pharmaceutiques, sur les animaux, plus de cuir, plus de viande, de poisson, plus de lait, de miel, mais aussi plus de laine, de cirque…
Enfin, pour l’anecdote, le plus connu des végans déclarés n’est autre qu’un ancien président des Etats-Unis d’Amérique, Bill Clinton.

Ce mouvement a pris du … poils de la bête (sans vilain jeu de mot) avec les récents scandales de produits alimentaires et les interrogations nourries par le débat sur la façon de nourrir une Terre de 9 milliards d'individus…

mercredi 23 octobre 2013

Agence européenne de sécurité alimentaire : trop de conflits d’intérêts


Un an après une réforme de l’institution, quelque 59% des experts de l’agence de sécurité alimentaire de l’Union européenne seraient lié à l’industrie agroalimentaire.

Selon une ONG bruxelloise (Corporate Europe Observatory, l’Observatoire de l’Europe Industrielle), près de 59 % des experts siégeant dans les groupes de travail de l’Efsa (l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) seraient liès de près ou de loin avec l’industrie agroalimentaire !
L'Efsa, le gendarme européen des aliments. © DR.
Piètres résultats parus ce jour, 23 octobre 2013, après que l’Europe – à savoir le Parlement européen et la Cour des comptes européenne – ait demandé, voici un an, à l’institution de faire le ménage dans ses rangs afin de faire taire les critiques qui accusaient l’organisme de manquer d’indépendance.
L’étude de l’ONG dénombre 460 conflits d’intérêts pour 209 experts ! Un résultat impressionnant mais qui peut facilement s’exliquer par l’importance que représente l’Efsa aux yeux des entreprises du secteur agroalimentaire : elle n’est ni plus ni moins que le gendarme européen chargé d’évaluer tous les risques des substances présentes dans l’alimentation du continent telles que les additifs ou les OGM…

En détail, si l’Efsa a mis en place une sorte de Bible éthique qui se révèle peu suivie, elle n’est pas la dernière institution à soutenir qu’il n’existe aucun expert indépendant, ce qui rendrait, de facto, la présence de professionnels travaillant dans le privé incontournable dans ses groupes de travail.
Pire, elle fait une confiance aveugle en ses candidats qui doivent d’eux-mêmes préciser noir sur blanc la nature de leurs contacts et intérêts dans le privé… Ces déclarations, si elles sont publiées sur le site de l'organisme (*), ne sont soumises à aucune vérification (?).
Sans parler des aspects financiers, puisque le fait de siéger dans ces groupes reste un travail conséquent et en aucune façon rétribué : aussi, les scientifiques rechigneraient à y siéger, laissant la place aux lobbyistes certes compétents dans leur domaine mais peu enclins à l’impartialité…

(*) Declaration of interests database, en langue anglaise.

mercredi 16 octobre 2013

Que boire avec… une teurgoule ?


Un des desserts phares de Normandie s’appelle la teurgoule, sorte de gâteau de riz à la cannelle que les premiers frimas de l’automne appellent de tous leurs vœux.

Riz, cannelle, sucre et lait au programme de la teurgoule. ©
Certains mangent ce dessert froid, d’autres chaud, la plupart tiède… Elle fait de toute façon l’unanimité sur une table si elle est préparée dans les règles de l’art. C’est qu’on ne plaisante pas avec la teurgoule, une spécialité normande que nous inspire aujourd’hui France 2 pour l’avoir présenté dans son édition de 13 h et que la pluie froide qui ruisselle sur nos fenêtres rend l’évocation plus appétissante que jamais.
Les Normands plaideront pour un accompagnement au cidre, pays de la pomme oblige. Certes, marier la cannelle avec de la pomme semble des plus logiques, la paire se mariant superbement sur une tarte de ce même fruit.
Côté vin, tout de même, quelques conseils. Ceux d’accompagner cette teurgoule avec des vins liquoreux de type sainte-croix du mont ou saussignac. Le premier pour son caractère fruité aux saveurs de miel et de fruits mûrs, le second pour ceux d’acacia et de pêche tendant vers le fruit tropical… Deux appellations de vins amples et soyeux en bouche…


Quand "Géo" se met au goût du jour

jeudi 3 octobre 2013

« La qualité n’est pas une idée élitiste », par Carlo Pétrini


A cogiter

Carlo Pétrini © DR.
« Le goût ne peut plus être le seul et unique critère pour juger de la qualité d’un produit. Si les producteurs de vin, de lait ou de viande, en Italie, en Europe, ne modifient pas la Politique agricole commune, ils courent au désastre. (…) La qualité n’est pas une idée élitiste, c’est un concept humaniste. Ce n’est pas une idée de gauche ou de droite. La qualité est le contraire de l’avidité, de la mentalité de crapule. Modération, condivision, coparticipation, joie de vivre, sans perdre le plaisir qui procure de la force, voilà ce qui doit nous guider… »

Citation extraite d’une interview accordée à La Revue des vins de France (septembre 2013).