dimanche 26 mai 2013

Un projet de taxation du vin ?… Ou pas ?


Depuis une quinzaine de jours, la question d’une nouvelle taxe sure le vin agite le monde politico-professionnel de la filière. Le point sur cette éventuelle taxation…

© DR.
Mi-mai, les médias lâchaient une information préoccupante pour la filière vini-viticole :  les sénateurs examineraient la possibilité d’une taxe sur le vin à l’instar de celles appliquées aux alcools forts en 2011 et à la bière, pas plus tard que l’année suivante.
L’objectif de la Mission d’Evaluation et de Contrôle de la Sécurité Sociale (MECSS), chargée de travailler sur le dossier ? Faire baisser la consommation des Français en alcool !
Levée de boucliers des professionnels de la filière, des syndicats (FNSEA et JA, Jeunes Agriculteurs), des associations et des hommes politiques issus de régions viticoles d’un côté, et critique des professionnels de santé de l’autre, qui considèrent qu’il s’agit d’une demi-mesure, financière avant d’être de santé publique.

Moins d’une dizaine de jours plus tard, le Ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, se voulait rassurant, démentant auprès de la filière, tout projet de taxe sur le vin en déclarant ne « jamais avoir été saisi » (source AFP) d’un tel projet.

Alors, cette information, info ou intox ?
A y regarder de plus près, la MECSS réfléchirait bien en ce moment à la mise en place d'une fiscalité dite « dissuasive », et « comportementale » en matière de consommation de vin. Sujet vraisemblablement à suivre, donc…

jeudi 23 mai 2013

La « sojatisation » d'un pays, par Marie-Monique Robin


A cogiter

« On a tous arrêté de produire le maïs, le tournesol, les légumes et on a arrêté de pratiquer la rotation des cultures. En fait, le producteur est tombé dans un piège car maintenant, il se rend compte que ses sols sont complètement détériorés.
Marie-Monique Robin © DR.
Propos de Hector Barcheta, agriculteur argentin.

En 1996, le gouvernement de Carlos Menem autorise la culture du soja transgénique, le Roundup Ready, en Argentine. Produit par la  multinationale Monsanto, ce soja a été manipulé génétiquement pour résister au Roundup, un herbicide fabriqué par... Monsanto.

Dix ans plus tard, l’appât a fonctionné : profitant des cours élevés du soja sur le marché, l’Argentine en est devenu le premier exportateur mondial. La moitié de ses terres arables sont désormais consacrées à la monoculture de soja transgénique. On parle de sojisation du pays, entraînant de multiples conséquences, économiques, sociales et environnementales. Les petits producteurs, qui ne peuvent pas faire face à la concurrence, sont obligés de vendre leurs terres. »


mardi 21 mai 2013

IGP et AOP : deux nouveaux produits de la filière viande inscrits


Deux nouveaux produits viennent de recevoir leur signe officiel d’origine et de qualité : le fin gras du Mézenc et le porc du Sud-Ouest.

C’est la Commision européenne qui an fait cette nouvelle annonce : deux produits de viandes françaises – le fin gras du Mézenc et le porc du Sud-Ouest – vont être ajoutés à la liste européenne des produits protégés.
• Le fin gras du Mézenc
qui possède par ailleurs déjà une AOC (appellation française) – a obtenu une Appellation d'Origine Protégée (AOP, d’initiative européenne).
Il s’agit d’une viande bovine issue de génisses âgées de 24 mois minimum ou de mâles castrés (bouvillons) de 30 mois minimum. Cela concerne des bêtes élevées à l’herbe et au foin sur le plateau du Mézenc.
Important : la viande de fin gras du Mézenc est un produit saisonnier puisque les animaux ne peuvent être abattus que du 1er février au 31 mai, après un engraissement hivernal lent et progressif à l’étable durant 110 jours minimum.
L’aire géographique de production est située sur la bordure orientale du Massif Central, à la limite des départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire, non loin du Puy-en-Velay.
• Quant au porc du Sud-Ouest, il obtient une IGP. Cette indication concerne une viande issue de porcs nés et élevés dans le Sud-Ouest de la France, et nourris à partir de la 12e semaine au minimum 30 % de maïs denté.
Cette viande se caractérise par une viande plus rouge que la viande de porc standard, elle est juteuse, tendre et a un goût intense. Son aire géographique est celle de la totalité des régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes.


mardi 7 mai 2013

Bizarre, vous avez dit « bizarre » ? Bizarre…


Des infos introuvables dans les médias quelques jours après leurs diffusions… Il s'agit d'un sujet concernant la mise en garde sur la consommation de compléments alimentaires.

On est là pour parler alimentation, pas forcément pour s'intéresser à leurs artéfacts industriels : les compléments alimentaires, une fois n'est pas coutume.
Ces derniers jours, les téléspectateurs de France 2 (avec Elyse Lucet et Margaux Manière, dans une rubrique « conso ») et France 3 ont vu leur attention attirée par l’évocation d’une étude réalisée à Toulouse sur des compléments de repas. Par cette information, les journalistes mettaient en garde les consommateurs sur ces produits. Certains contiendraient, au-delà de leur consommation « naturelle », des médicaments coupe-faims – par ailleurs interdits en France – dont un proche parent du médiator, de bien triste réputation aujourd’hui.
Au moment d’écrire ces lignes, impossible de retrouver ces infos sur le Net ou ailleurs ( ?). D’où ces quelques lignes… en attente de trouver bientôt des infos plus précises.

jeudi 2 mai 2013

Gentil coquelicot , mesdames…


ILE-DE-FRANCE : LE GATINAIS

Nombre de villes restent associées à une couleur, ou une saveur : Toulouse et ses fragrances de violette, Nancy et sa bergamote… Nemours, la Francilienne, reste depuis des siècles, mariée au coquelicot et ses dérivés sucrés.

© DR.
Qui souhaite évoquer la cité des coquelicots se doit avant tout de présenter la ville, question de préséance. D’autant qu’il ne s’agit d’une petite bourgade de rien, alanguie comme on pourrait s’y attendre, aux bords du Loing. Non, la dame s’enorgueillit d’un château médiéval et d’origine ducale qui remontent tous les deux aux XIe – XIIe siècles. La capitale du Gâtinais connaît une belle prospérité à cette époque, le seigneur local étant proche des rois de France. Mais surtout au XVIe siècle que la ville devient – un peu à ses dépens – célèbre. Lui reste attaché un traité, dit de « Nemours » - qui interdit le culte protestant dans le royaume en excluant ainsi Henri de Navarre de la succession du trône de France (exclusion de courte durée, ce personnage est resté dans la postérité sous le nom de Henri IV !)
C’est à cette époque que seraient apparus les bonbons dans les modes alimentaires des sujets du royaume.
Ici, en Gâtinais, le coquelicot pousse comme du chiendent dans les campagnes alentour. Or, les pharmacopées de l’époque lui attribuent des vertus adoucissantes et expectorantes. La sucrerie mêlant sucre et coquelicot connaît un bref succès avant de tomber dans l’oubli… On doute de ses vertus et on la trouve futile. Elle est cependant remise au goût du jour au milieu du XIXe siècle, par un certain M. Desserey. D’autres confiseurs ne tarderont pas à lui emboîter le pas.
Aujourd’hui, qu’il s’agisse de cœur de coquelicot, de liqueurs, de nemourettes, ou encore de nougat au… devinez à quoi, c’est une véritable gamme de produits à base de la fleur qui perpétue la tradition de la cité…