ILE-DE-FRANCE :
LE GATINAIS
Nombre
de villes restent associées à une couleur, ou une saveur : Toulouse et ses
fragrances de violette, Nancy et sa bergamote… Nemours, la Francilienne, reste
depuis des siècles, mariée au coquelicot et ses dérivés sucrés.
© DR. |
Qui
souhaite évoquer la cité des coquelicots se doit avant tout de présenter la
ville, question de préséance. D’autant qu’il ne s’agit d’une petite bourgade de
rien, alanguie comme on pourrait s’y attendre, aux bords du Loing. Non, la dame
s’enorgueillit d’un château médiéval et d’origine ducale qui remontent tous les
deux aux XIe – XIIe siècles. La capitale du Gâtinais connaît une belle
prospérité à cette époque, le seigneur local étant proche des rois de France.
Mais surtout au XVIe siècle que la ville devient – un peu à ses dépens –
célèbre. Lui reste attaché un traité, dit de « Nemours » - qui
interdit le culte protestant dans le royaume en excluant ainsi Henri de Navarre
de la succession du trône de France (exclusion de courte durée, ce personnage
est resté dans la postérité sous le nom de Henri IV !)
C’est
à cette époque que seraient apparus les bonbons dans les modes alimentaires des
sujets du royaume.
Ici,
en Gâtinais, le coquelicot pousse comme du chiendent dans les campagnes
alentour. Or, les pharmacopées de l’époque lui attribuent des vertus
adoucissantes et expectorantes. La sucrerie mêlant sucre et coquelicot connaît
un bref succès avant de tomber dans l’oubli… On doute de ses vertus et on la trouve
futile. Elle est cependant remise au goût du jour au milieu du XIXe siècle, par
un certain M. Desserey. D’autres confiseurs ne tarderont pas à lui emboîter le
pas.
Aujourd’hui,
qu’il s’agisse de cœur de coquelicot, de liqueurs, de nemourettes, ou encore de
nougat au… devinez à quoi, c’est une véritable gamme de produits à base de la
fleur qui perpétue la tradition de la cité…
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