jeudi 2 mai 2013

Gentil coquelicot , mesdames…


ILE-DE-FRANCE : LE GATINAIS

Nombre de villes restent associées à une couleur, ou une saveur : Toulouse et ses fragrances de violette, Nancy et sa bergamote… Nemours, la Francilienne, reste depuis des siècles, mariée au coquelicot et ses dérivés sucrés.

© DR.
Qui souhaite évoquer la cité des coquelicots se doit avant tout de présenter la ville, question de préséance. D’autant qu’il ne s’agit d’une petite bourgade de rien, alanguie comme on pourrait s’y attendre, aux bords du Loing. Non, la dame s’enorgueillit d’un château médiéval et d’origine ducale qui remontent tous les deux aux XIe – XIIe siècles. La capitale du Gâtinais connaît une belle prospérité à cette époque, le seigneur local étant proche des rois de France. Mais surtout au XVIe siècle que la ville devient – un peu à ses dépens – célèbre. Lui reste attaché un traité, dit de « Nemours » - qui interdit le culte protestant dans le royaume en excluant ainsi Henri de Navarre de la succession du trône de France (exclusion de courte durée, ce personnage est resté dans la postérité sous le nom de Henri IV !)
C’est à cette époque que seraient apparus les bonbons dans les modes alimentaires des sujets du royaume.
Ici, en Gâtinais, le coquelicot pousse comme du chiendent dans les campagnes alentour. Or, les pharmacopées de l’époque lui attribuent des vertus adoucissantes et expectorantes. La sucrerie mêlant sucre et coquelicot connaît un bref succès avant de tomber dans l’oubli… On doute de ses vertus et on la trouve futile. Elle est cependant remise au goût du jour au milieu du XIXe siècle, par un certain M. Desserey. D’autres confiseurs ne tarderont pas à lui emboîter le pas.
Aujourd’hui, qu’il s’agisse de cœur de coquelicot, de liqueurs, de nemourettes, ou encore de nougat au… devinez à quoi, c’est une véritable gamme de produits à base de la fleur qui perpétue la tradition de la cité…


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