Dit
« de Paris », le gros radis noir reste le parent pauvre de nos
tables, effacé par la renommée du radis rouge que l’on consomme en botte tout
au long de l’année. Avec l’approche de l’hiver, découvrez ce plaisant légume
aux vertus innombrables.
Entre
la ceinture du périphérique parisien au Sud et l’abbaye de Royaumont, au Nord
se déroule le Parisis, aujourd’hui pour moitié envahie par une urbanisation
galopante, jadis parcouru d’odorants vergers, désormais effacés par nécessité
immobilière. Il n’est, dans la région, pas un village dont la population ne
croisse ; une route qui, du jour au lendemain, ne soit élargie parce que
devenu un axe prioritaire pour mener les populations au pied de leur pavillon…
Mais le paysage verdoyant n’a pas disparu : entre les derniers
développements industriels et les vastes champs de cultures balayés par les
vents, subsistent quelques uns de ces vergers et cultures maraîchères, une
sorte de ceinture légumière et fruitière qui ourle la limite urbaine de la
grande couronne parisienne.
Des allures de séminariste
Des allures de séminariste
C’est
sur ces terres de confins, aux marches de Paris et de son Parisis, que pousse,
entre autres légumes, le gros radis noir, dit « de Paris », une
vieille présence puisqu’il était déjà connu au Moyen Age, voire bien avant. On
peut tout au moins avancer que, à ces époques reculées, ce radis devait avoir
une autre saveur tant on sait que les croisements et autres sélections ont
permis d’obtenir, depuis quelques décennies, des variétés fraîches et
croquantes.
Ce
radis noir fait un peu penser à un jeune séminariste drapé dans sa robe noire
ourlée d’un col blanc… Le radis noir s’épluche, en effet , au couteau économe,
ce qui laisse apparaître une chair blanche que l’on aura pris soin de trancher
en fines lamelles.
Intégré
dans la famille des « gros raids » en opposition avec les
« petits radis », comme le rouge-blanc classique que nous consommons
souvent, il apparaît comme long et trapu. On ne lui reconnaît que peu de vertus
nutritives, mais, en revanche, de nombreuses propriétés médicinales. Si sa fane
contient de bonnes quantités de provitamines A, de vitamine C et de fer, le
radis est riche en soufre et vitamine B, et un excellent stimulateur des
sécrétions intestinales. En deux mots, il est conseillé de déguster le radis
bien frais et de bien le mastiquer. Sa consommation aurait aussi un effet
antibactérien sur notre flore digestive.
S’il
est conseillé en aux personnes hépatiques ou ayant des problèmes de vésicule
biliaire, il doit être épluché avant d’être consommé, cru ou cuit.
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