lundi 14 janvier 2013

L’aspartame jugé sans danger


Dans une version préliminaire de son évaluation, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments), estime l’aspartame sans danger. De quoi animé le débat sur un sujet déjà bien animé.

Le 8 janvier dernier, l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) a rendu publique la version préliminaire de l'évaluation que lui a demandé la Commission européenne sur l'innocuité de l'aspartame. Pour cet organisme, ni les données recueillies ni les études déjà menées par d’autres pays ne justifient aujourd’hui ni un retrait de cet additif sucrant, ni une révision de la dose journalière admissible (DJA) aujourd'hui fixée à 40 milligrammes par kilo de poids corporel et par jour (mg/kg/d).
© Mutualité Française.
Il ne s’agit pas là d’un avis définitif, les données de cette étude étant pour l’heure soumises à une consultation publique en attendant que l’Autorité ne statue, au printemps, définitivement sur l’avenir de l'édulcorant.

Pour le moment, cet avis de l’EFSA fait fi des conclusions des trois études de longue durée menées sur le rat et la souris entre 2006 et 2010. Celles-ci avaient alors suggéré des effets cancérogènes de l'aspartame. Les trois publications étaient issues de l'Institut Ramazzini (Bologne, Italie). Voilà pour la mauvaise nouvelle.
La bonne ? A l'origine, la dangerosité de l’aspartame ne devait être réévaluée qu'en 2020, mais la trop vive polémique lancée entre autres par ces études a conduit Bruxelles à demander aux experts européens un rapprochement de calendrier.

L'EFSA estime que certaines failles méthodologiques rendent peu crédibles les résultats des études menées jusqu’à présent, même si la haute autorité reconnaît « un risque pour les femmes enceintes atteintes de phénylcétonurie (l'incapacité à dégrader la phénylalanine issue de l'aspartame). »
Rendez-vous donc au printemps pour savoir de quel côté penchera la balance, même si pour l’heure, les industriels viennent indéniablement de remporter une première bataille…
Celle de la toxicité, restera alors à savoir quel bénéfice apporte l'aspartame, vendu auprès du public comme le remède contre la prise de poids…

Source : le journal Le Monde

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire