EDITO
Alors que les médias évoquent les premières mises en cause suite aux investigations de la DGCCRF (la
Direction Générale de la Concurrence, de la consommation et de la Répression
des Fraudes), faisons un petit point sur ce scandale « Findus », du
nom de cette entreprise britannique qui aura osé dénoncer une fraude alimentaire,
quitte à ternir dans un premier temps son image, …
Que d’amalgames et de confusion dans ce début d'affaire :
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d’abord, à écouter les uns et les autres, le problème venait de Roumaine. Délit
de faciès ? Presque : on a senti poindre des sous entendus sur les origines très douteuse de viandes d'un pays de l'ex bloc de l'Est qui prenait une fois de plus la silhouette du coupable idéal ;
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Ensuite, on a commencé à voir sur certaines chaînes télévisées, aux
horaires de grande écoute, des images d’archives des années 1990 montrant ces pauvres
vaches titubantes au cerveau réduit en éponge. Autre amalgame, il n’a jamais
été question, et ce dès les premières minutes de l’affaire de viande de cheval, que d’une tromperie sur la marchandise et non d’une crise sanitaire !
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Et puis tout le monde de s’étonner des circuits pris par des marchandises
fragiles et périssables qui nous mènent d’un bout à l’autre de l’Europe,
multipliant les intermédiaires, et donc les éventuels risques (escroquerie,
hygiène,…). « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer, pourvu
qu’on gagne des sous », objecte la grande distribution… Il faut bien que
tout le monde vive en cette période de disette pour ne pas dire… de vache
maigre ;
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On a vu aussi des agriculteurs aux portes de leur tabulation trembler de peur en
pensant que les populations urbaines allaient peut-être bouder leur viande
bovine - alors qu'au contraire, les gens vont privilégier les circuits courts - et s’offusquer que l’on parte chercher si loin une production que l’on
a chez nous ( ?).
Bref,
le début de la crise aura été pour le moins cacophonique…
Embarrassés
que l’on divulgue ainsi au grand jour leurs combines, les professionnels de la
filière promettent de leur propre initiative de faire plus de tests, mais
a-t-on, par exemple, vu la finance radicalement changer leurs habitudes après
les crises financières de ces dernières années ?
Heureusement, pour le
moment, à la question « à qui profite le crime ? », la
réponse est surprenante : aux associations caritatives qui récupèreraient
bien ces dizaines de plats enlevés des linéaires des grandes surfaces, ça changerait
des conserves !