Un « grand cru » en val de Loire ? C'est aujourd'hui chose faite avec la nomination des vins de l’AOC Quarts de Chaume, un terroir exceptionnel lové entre Layon et Loire.
On attendait la décision avec impatience en terre angevine, du côté de Rochefort-sur-Loire. Et puis, celle-ci est tombée, annoncée officiellement par le comité national de l'INAO (Institut national de l'origine et de la qualité) en cette fin septembre 2011 : la mention « grand cru » a été accordée à l’AOC angevine Quarts de chaume !
Une sacrée nouvelle, puisque pour la première fois dans leur histoire, les vins de Loire de se voient attribuer ce statut d'excellence et d'exigence pour l’une de ses appellations.
Pour l'aire de production angevine, d'une bonne quarantaine d'hectares, c'est LA consécration, celle qui érige l'AOC à un niveau de référence en matière de vins liquoreux équivalent à celui des Sauternes.
Vin le plus prestigieux d’Anjou, le Quarts-de-Chaume est pour rappel un vin liquoreux issu de chenin blanc, un cépage botrytisé (attaqué par la pourriture noble) et récolté en surmaturité.
Conséquence à moyen terme de cette décision ? La possibilité d'accroître la notoriété : « La mention Grand Cru va situer Quarts-de-Chaume dans les grandes bouteilles de France » commentait Claude Papin, le président du syndicat de l’appellation.
Pour mettre tout le monde d’accord
Dans le même temps, l’INAO a décidé de créer une mention « premier cru » pour l'AOC Coteaux-du-Layon Chaume, qui jouxte l'aire Quarts de Chaume. Il existe désormais une AOC « Coteaux-du-Layon Premier Cru Chaume ».
Cette décision met d'abord fin à la querelle existante entre les deux appellations, les producteurs de la première, Quarts de Chaume, refusant catégoriquement de voir instituer dans la seconde, Coteaux-du-Layon, une AOC « Chaume » comme premier cru.
Elle permet aussi, selon Jean-Louis Buer, directeur de l'INAO « d'assurer une stabilité dans le vignoble en dégageant la particularité de chaque AOC. »
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