samedi 1 juin 2013

Vers un nouveau label pour les restaurants ?


Et un de plus !? La députée socialiste députée socialiste veut déposer en juin un amendement au projet de loi consommation afin de réserver l'appellation « restaurant » aux seuls lieux où le repas est cuisiné sur place, à base de produits bruts.

Trop de surgelés en cuisine. © Olivier Le Moal.
Il pourrait bientôt avoir un nouveau label, celui de « restaurant » pour les établissements qui serviraient du « fait-maison » ! C’est en tout cas le souhait de Pascale Got, députée socialiste de la Gironde, qui va d’ici peu déposer un amendement au projet de loi « consommation » (dite loi Hamon) pour que le nom de « restaurant » ne soit réservé qu’aux établissements dont les gérants proposeraient à leur clientèle des plats cuisinés sur place basés sur des produits frais…

Il y avait bien eu, en son temps – fin des années 1990 – un débat sur les boulangeries et les terminaux de cuisson, les premiers reprochaient aux seconds de leur faire une concurrence déloyale. Ce débat avait mis en avant les frictions entre producteurs de pain artisanal et ceux de baguette et autres viennoiseries industrielles. Au final, « Mie caline » et autre « Paul » n’avaient plus eu le droit de porter la mention boulangerie sur leurs enseignes…

Ce pourrait-il alors que la même chose advienne à certains restaurateurs ?
La profession, par l’intermédiaire de son syndicat, le Synhorcat (le syndicat des restaurateurs) – par ailleurs favorable à cette appellation – est la première à expliquer que près d’un tiers des professionnels utiliseraient des produits surgelés dans ses préparations… Et pourquoi ne pas tout simplement désigner ces boutiques de « terminaux de cuisson » aussi, finalement, s'il leur suffit de réchauffer des sachets en les disposant élégamment sur une assiette ?

En attendant, les labels de qualité ne sont pas franchement une nouveauté dans ce secteur. Il existe déjà « Maître restaurateur », un titre d'excellence décerné par l'Etat qui récompense les cuisiniers qui font tout, tout seul avec des produits frais (?), et depuis deux mois, l’élitiste label « Restaurant de qualité », décerné par un club de quinze chefs étoilés garantis 100 % hexagonaux.
Pourquoi donne tort à l’expression « jamais deux sans trois » ?

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