Souhaitant
lutter contre les gaspillages alimentaires, le gouvernement demande aux
industriels de l’agroalimentaire une homogénéisation des dates de péremption
des produits frais.
© Julien Frizot. |
Aujourd’hui,
quelque 300 produits frais sont concernés par la loi promulguée voilà une demi-douzaine de jours, qui prévoit d'aligner d’ici six mois les DLC des produits vendus en
outre-mer sur ceux vendus en métropole.
Or,
il n’est pas sûr que les fabricants industriels voient d’un très bon œil cette
nouvelle contrainte. Car s’il est facile d’homogénéiser ces dates en les
alignant sur les territoires ultramarins – donc, de les allonger – il est
beaucoup plus dur pour eux de les raccourcir. En effet, en raison du temps de
transport nécessaire pour acheminer les produits jusqu'en outre-mer, prévoir
une durée de vie plus courte pour certaines denrées paraît impossible.
Pour
les industriels, ne pas réagir à cette nouvelle législation équivaudrait à
accepter à un allongement de la durée de vie des produits et à son
corollaire : un manque à gagner induit par à un moindre gaspillage.
Mais
il n’est pas non plus sûr que les consommateurs se laissent faire si les
industriels ne prennent en compte que leurs seuls intérêts au dépens du fameux
« panier de la ménagère »…
Pour
l’heure, et pour rassurer les populations, nombre de nutritionnistes rappellent
dans les médias que les DLC sont fixées afin de sécuriser – sous réserve d’une
conservation correcte par son acheteur– leur consommation.
Et
puis, il faut aussi savoir faire preuve d’empirisme : il n’est jamais trop
tard pour goûter un yaourt (s’il pique un peu, il est bon à jeter), ou d’ouvrir
un emballage de viande ou autres charcuteries et de sentir l’état de fraîcheur
de la denrée conditionnée…
(*) A ce titre, un Plan National de Prévention des Déchets doit
être publié en décembre 2013. Celui-ci doit reprendre les éléments de l’étude
relative au gaspillage alimentaire dans l’Hexagone.
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