mardi 30 août 2011

Produits rappelés : des listes en accès libre

Il y a encore peu, des rillettes de canard, de l’eau minérale gazeuse ou encore des raviolis aux trois fromages… Tous les mois, des produits, notamment alimentaires, sont rappelés par leur fabricant. Des sites vous aident à y voir plus clair.



Ils sont actualisés régulièrement, selon l’urgence de l’actualité. Ils concernent l’alimentaire, bien sûr, mais aussi le bricolage, l’automobile, les produits cosmétiques, les vêtements ou encore la hi-fi… Eux, ce sont les sites évoquant les retours produits, ces articles qui peuvent se révéler dangereux à la consommation et dont les fabricants demandent le retour.

Ils existaient il y encore quelques années sur le papier, au grés des pages des revues consacrées à la consommation et faisaient échos aux obligations légales des producteurs qui se résument entre autres par ces quelques lignes :

- les producteurs ne peuvent mettre que des produits sûrs sur le marché ;
- les producteurs fournissent à l’utilisateur les informations lui permettant d’évaluer les risques inhérents à un produit pendant sa durée d’utilisation normale ou raisonnablement prévisible, lorsque ceux-ci ne sont pas immédiatement perceptibles sans un avertissement adéquat, et de s’en prémunir…

Evolutions technologiques oblige, les pages des anciennes rubriques « rappels produits du mois » se déclinent aujourd’hui sur le net.

Trois sites m’ont paru séduisants (cliquez sur ces lieux URL ci-dessous) :





"Cuisine de Bourgogne" : cinq ans déjà...

A quelques jours près, voilà cinq ans que l'ouvrage La bonne cuisine de Bourgogne est paru chez les libraires. Cinq années pendant lesquelles, il faut bien le reconnaître, j'ai déserté les fourneaux. Manque de place d'abord, puis manque de temps, mais avec une cuisine toute neuve, les excuses s'évaporent d'elles-mêmes. Et il se pourrait bien que le désir de marier bons plats et bonnes bouteilles (toujours à consommer avec modération) revienne...
Commentaire de l’auteur :
Chacune de nos régions possède ses légendes, celles de ces hommes qui jouissent encore aujourd'hui d'un nom gravé dans la mémoire collective. En Bourgogne, on pourrait évoquer les Gustave Eiffel, Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon Nicéphore Niepce, Jean-Philippe Rameau, Colette ou encore Jules Renard... Mais qu'en est-il des grands de la cuisine locale, comme les Marc Meneau ou les Bernard Loiseau, voire les David Zudass pour la jeune génération ? Ces gens-là auront-ils leur place au panthéon de nos fiertés locales ? Trop tôt pour le dire... Ces personnalités sont en tout cas les icônes d'une gastronomie bourguignonne connue dans le monde entier. Mais de quelle gastronomie s'agit-il ? Certes, il existe nombre de recettes traditionnelles de la région, aux noms parfois folkloriques comme le tartouillat, les crapiaux, les corniottes, le rigodon ou encore la flamusse... qui donnent à cet ouvrage sa couleur locale. Il y en a d'autres, comme le coq au vin ou la pochouse (un plat d'origine jurassienne) que d'autres régions revendiquent. D'autres encore, comme le boeuf bourguignon, les cailles aux raisins, les oeufs en meurette ou le lapin à la moutarde... qui mettent en valeur des produits locaux. Mais ce serait oublier que la gastronomie se nourrit d'influences, de changements, que ce livre reste une photographie, un instantané d'une période de notre histoire culinaire... La cuisine régionale est un organe vivant qui évolue au gré des envies et des humeurs de ses grands chefs, tout autant que des idées des hommes et femmes qui cuisinent dans leur foyer...
Commentaire de l’éditeur :
« La Bourgogne est l’un des berceaux de la gastronomie française » (J.-P. R.). Cet ouvrage propose une sélection des meilleurs recettes traditionnelles de la région. – Soupes  – Entrées  – Omelettes, œufs et charcuterie  – Poissons et gibiers  – Volailles et viandes  – Légumes  – Fromages  – Desserts
La bonne cuisine de Bourgogne, textes Julien Frizot, aquarelles Adeline Bech, collection Carnets d'ici, éditions Libris, 2006, 15 €.

Les bordeaux dans votre mobile


Avec l’application « Smart bordeaux », développée par le Centre Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB), ces derniers n’auront plus de secret pour vous…

Un outil type application créé par des professionnels de la filière est toujours une bonne nouvelle… Cependant, « Smart bordeaux » laisse l’utilisateur sur sa… soif. Certes, sur la douzaine d’étiquettes de vin du bordelais scannées pour le teste (c’est tout ce que j’avais en cave à ce moment-là), les deux tiers ont été reconnues…, ce qui est une bonne nouvelle tout de même, les références manquantes ayant été trouvées par la recherche manuelle.
En revanche, nombreuses sont celles qui ne comportent que peu de précision : alors que certaines adresses développent moultes infos, d’autres précisent à peine les coordonnées du producteur…
Pour une appli qui se veut représentative d'une interprofessionnelle…

Pour télécharger cette application : smart bordeaux

samedi 27 août 2011

Une application dédiée au vin de Bourgogne


 « Vins et Tourisme en Bourgogne » se propose de guider les touristes sur les pas des producteurs locaux, restaurateurs et autres adresses d’hébergement.
Un carnet d’adresses de bonne facture mais loin d’être encore exhaustif, des conseils sur chacun des vins, une possibilité de recherche de professionnels du secteur à proximité, mais aussi des propositions d’accords mets/vins selon chaque vin… Il ne manque pas grand chose à cette application pour convaincre…
Chaque vin est présenté dans ses grandes lignes : son caractère, sa situation, son terroir, ses crus, sa production, mais aussi ses climats. Mieux, des cartes détaillées et « zoomables » illustrent les propos.
Autre idée intéressante : la présentation des manifestations liées au vin sur le territoire, hélas présentés par ordre alphabétique. A quand une liste par date ?

Belle initiative donc, que la création de cette application réalisée avec le soutien du Secrétariat d'Etat chargé de la Prospective et du Développement de l'Economie Numérique. Manque à notre goût de maturité, d’esthétisme : une vraie qualité visuelle des photos, des textes trop longs, manquant d’aération... A voir si avec les années, elle se bonifiera comme un bon vin…


Téléchargez gratuitement l'application sur Itunes

Des vendanges 2011 précoces

© J Frizot.
Pour les professionnels, les vendanges 2011 semblent supérieur à celles de 2010. A cela, les sécheresses d'avril-mai ne seraient pas étrangères, tout comme les températures fraîches de la première quinzaine d'août.
Résultats ? Des vendanges avancées de deux à trois semaines selon les vignobles :
- le jeudi 18 août dans le Bordelais ;
- le vendredi 19 août en Champagne ;
- le mercredi 24 août en Beaujolais ;
- .....
Côté qualité ? Chez les professionnels, la précocité se conjuguent habituellement avec grandes années, mais rien de comparable avec 2009, qui reste l'exception de ces dernières vendanges. La dernière grande année sur le vignoble français date de 2003, restée dans les mémoires pour sa canicule...


Tout ceci laisse présager de bonnes cuvées d'ici quelques années à déguster, bien sûr, avec modération...

jeudi 18 août 2011

Une restauration rapide à la française à Angers


Depuis deux mois, Pascal Favre d'Anne, chef angevin étoilé, a ouvert une nouvelle enseigne baptisée « VF » au 21 boulevard Foch à Angers.

« VF », comme Version Française, ou comment, dans le centre d’Angers, à quelques mètres seulement de l’enseigne américaine Mac Donald's, proposer une alternative hexagonale au fast-food made in USA. C’est le défis lancé par un amoureux de la gastronomie, Pascal Favre d’Anne qui, sur 280 m², propose burgers, frites, woks, salades et autres déserts à consommer sur place ou à emporter.
Le service « plus » imaginé par son créateur ? Pascal Favre d'Anne tient à travailler avec des producteurs locaux. Les légumes viennent de Doué-la-Fontaine, les champignons de Saumur, le coca de Cholet, la viande de Maulévrier et la farine de son pain de Gennes (Moulin de Sarré) pour ne citer que quelques uns de ces producteurs : « J’essaye de fidéliser les clients sur le goûts et pas sur les campagnes publicitaires, c’est un choix financier que j’assume », précise le responsable.
Atout majeur de cette adresse angevine ? La possibilité pour le chef de faire varier la carte au fil des saisons… La saisonnalité a du goût !

mercredi 17 août 2011

Un jardin de « violettes » en terre varoise

PACA : PAYS TOULONNAIS

C'est dans l'arrière-pays toulonnais que ce fruit dit piriforme prospère en France depuis que les Romains l'y ont introduit : la figue Bourjassotte de Solliès avec sa chair rouge, juteuse et sucrée.

© J Frizot.
Porquerolles et son île, la rade de Toulon - la plus grande d'Europe, - la presqu'île de Giens et ses tromboli, La Seyne-sur-Mer et ses anciens chantiers navals… le Pays toulonnais respire la mer, bien sûr, la belle bleue vers laquelle regardent, telles des lucioles attirées par une trop forte lumière, des milliers de vacanciers en manque de soleil. Véritable porte de la Côte-d'Azur, le coin en a aussi, dans son arrière-pays, la rugosité, avec ses petites chaînes calcaires érodées comme des lames de rasoir. Oh, rien de bien impressionnant : des 783 m d'altitude (Mont du Grand Cap), voire des 801 m (Mont Caume), mais, quand même, de quoi faire plaisir aux randonneurs invétérés (GR 99, GR 51…) et donner cette impression depuis des millénaires d'être adossé à la montagne pour mieux admirer la mer. Au pays du Mistral et de la Tramontane, ces barrières naturelles freinent aussi les brumes marines dans leur pérégrination en direction des plateaux de l'arrière-pays de Signes et du Siou-Blanc.
75 % de la production nationale
C'est justement à cette montagne qu'est adossée la petite vallée du Gapeau, une de ces modestes rivières (1) locales qui ont patiemment raviné les pentes pour tailler dans les massifs des cuvettes propices aux cultures des hommes. Dans cette vallée, au fond tapissé de limons très anciens entremêlés de cailloutis tantôt calcaires, tantôt cristallins, la grande préoccupation prend des allures d'affaire d'état, comme dans d'autres régions la vigne ou l'olivier. Ici, c'est la figue qui domine. Et encore, dominer est un doux euphémisme ; pensez donc, pas moins de 75 % de la production nationale vient de cette vallée ! Vous êtes ici dans la seule région française où cette production prend une telle ampleur, où l'on ne parle qu'une seule langue, la figue Bourjassotte noire, l'emblème local porter haut comme un étendard. Celle que l'on a surnommée dans la profession la « violette de Solliès » a trouvé en terre toulonnaise un environnement idéal, les meilleures conditions de croissance, pour développer et délivrer toutes ses richesses. Il ne s'agit pas d'un énième artifice commercial, la vallée jouit d'un microclimat spécifique : les sols sont parfaits, l'ensoleillement l'un des plus importants de France. La figue de Solliès a aussi trouvé ici des hommes qui se battent pour produire le meilleur, créant un syndicat de défense en 1997. Aujourd'hui, ce syndicat porte le combat mené depuis quelques années sur l'obtention d'une I.G.P. (Indication Géographique Protégée) vers l'obtention d'une AOC à part entière. Sans parler des efforts liés à la production, sur l'emploi des nitrates, le développement de la lutte raisonnée, sans parler de la démarche d'une petite dizaine de producteurs du syndicat qui ont opté pour le label AB (Agriculture biologique)… La figue de Solliès, une belle violette à suivre de près, dès le 15 août pour les plus gourmand et les esthètes sur certains marchés !

(1) Selon la terminologie, on devrait parler de fleuve puisqu'elle se jette dans la mer, vers Hyères.

Article paru dans le supplément culturel hebdomadaire du journal quotidien Le Bien public intitulé Quartier libre n°198 (du 13 au 19 août 2004), J Frizot.

« Lire Rabelais », par Natacha Polony


A cogiter

Nathacha Polony, © DR.
« Comme les fraises ou les tomates, nous cultivons une jeunesse hors-sol, incapable de lire Rabelais, mais incapable pareillement de goûter ces mets et ces vins dont il se délectait, et dont la dégustation sensuelle et raisonnée entrait pour une large part dans l’éducation humaniste offerte au jeune Gargantua. A une époque où, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un poulet ne se cuit qu’en un quart d’heure, par la magie du micro-ondes, où l’on peut manger des fraises en hiver sans avoir la moindre idée du caractère artificiel de tels produits, où des pizzas insipides unifient la planète pour un même triste repas, les jeunes ont perdu le souvenir de la civilisation qui les a portés. La modernité bienheureuse est en marche, et les vieilleries qui faisaient notre monde cèdent le pas devant la barquette plastique et le prêt à penser prêt à mâcher. Si bien que ce lien essentiel et subtil entre les goûts, les paysages et les œuvres qui ont fait la civilisation se délite peu à peu. Parce que nous n’avons pas transmis la richesse de ces patrimoines, s’ouvre le temps des barbares cybernétisés : la résistance est dans le pot-au-feu. »

Extrait de l’ouvrage « A boire et à manger », sous la direction de Roger Feuilly et Périco Légasse, aux Editions Labor/PAC, 2006.

Un régime méditerranéen réduit de 30% le risque cardiaque et cérébral


Un régime méditerranéen riche en huile d’olive, noix, poisson, fruits, légumes et vin réduit de 30% le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, selon l’étude la plus vaste à ce jour publiée aux Etats-Unis.

Cette recherche clinique, qui vient confirmer de précédentes observations épidémiologiques, a été menée en Espagne sur 4.479 personnes, hommes et femmes de 55 à 80 ans, pendant près de cinq ans. Elle est publiée lundi dans la version en ligne du New England Journal of Medicine.
© DR.
« Nous avons constaté qu’un régime alimentaire méditerranéen sans restriction quantitative, complété avec des cuillerées d’huile d’olive ou des noix, réduisait substantiellement le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral graves chez des personnes qui risquent davantage de développer des maladies cardio-vasculaires », écrivent les auteurs de cette étude, dirigée par le Dr Ramon Estruch, professeur de médecine à l’université de Barcelone.
Les participants ont été divisés en trois groupes, dont un témoin.
Le premier a suivi un régime méditerranéen traditionnel, avec en plus la consommation d’au-moins quatre cuillères à soupe d’huile d’olive quotidiennes.
Le second groupe, également soumis au régime méditerranéen, devait consommer 30 grammes environ d’un assortiment de noix, d’amandes et de noisettes tous les jours au lieu de l’huile d’olive.
Les participants dans ces deux cohortes ont consommé au moins trois portions de fruits et deux de légumes chaque jour. Ils devaient aussi manger du poisson trois fois par semaine, éviter la viande rouge pour privilégier la viande blanche comme le poulet. Ils ont aussi été fortement encouragés à ne pas consommer de pâtisseries et de biscuits industriels, et à limiter leur consommation de produits laitiers et de charcuterie.
Enfin, chez ceux habitués à boire du vin avec leur repas, ils ont pu en prendre au moins sept verres par semaine en mangeant.
Les chercheurs ont pu déterminer que les participants suivaient bien le régime méditerranéen assigné en mesurant l’hydroxytyrosole dans l’urine, un marqueur de la consommation d’huile d’olive. Pour les noix et amandes, ils ont testé la teneur d’acide linolénique dans le sang.
Les auteurs estiment que « les compléments d’huile d’olive et de noix expliquent probablement la plupart des bienfaits observés du régime méditerranéen dans les deux groupes ».
Selon eux, l’étude permet de comparer les effets de cette alimentation à ceux du régime dit occidental courant, dans lequel viande rouge, aliments industriels et sodas occupent une grande place.

© AFP 2010.