Depuis
le début janvier 2012, l’Europe a mis bon ordre dans le dédale des labels
d’origine alimentaire…
Tout
cela pourrait se résumer par un joli satisfecit de type
« cocorico ! » La France a – avec son système d’AOC – inspiré
Bruxelles qui a décidé, au 1er janvier dernier, d’imposer le même
modèle d’appellation d’origine à toute l’Europe. Il faut faire désormais la
distinction entre :
L’Appellation
d’origine protégée (AOP) et appellation d’origine contrôlée (AOC)
Jusqu’à
peu, nous nagions, en France, dans le système de l’AOC, l’appellation d’origine
contrôlée pour les produits laitiers et agroalimentaires (hors viticulture).
Or, depuis le 1er janvier 2012, les produits évoqués ci-dessus ne portent
plus qu’une seule mention, la mention officielle européenne – AOP, Appellation
d’Origine Protégée – et ce afin de clarifier l’offre auprès du consommateur.
Ce
nouveau sigle – obligatoire depuis 2009 - garantit qu’un produit est originaire
de la région ou du lieu dont il porte le nom, que sa qualité ou ses caractères
sont dus au milieu géographique, et qu’il est produit, transformé et élaboré
dans une aire géographique délimitée.
Une
exception : le vin est encore
autorisé à porter encore l’AOC française.
L’Indication
géographique protégée (IGP)
L’IGP
fait partie des signes d’origine, au même titre que l’AOP. Mais le lien avec le
terroir est moins fort. L’IGP identifie un produit qui est originaire d’une
région ou d’un lieu ; dont une qualité déterminée, la réputation ou
d’autres caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine ; dont
la production, la transformation ou l’élaboration ont lieu dans la zone
déterminée.
Quelque
109 IGP ont été enregistrées en France pour des produits agroalimentaires, dont
plus de la moitié en produits carnés : 34 volailles, 24 viandes, 25
fruits, légumes et céréales, 6 produits laitiers, 6 produits de charcuterie et
salaisons, 3 poissons et mollusques, 2 miels, 1 œuf, 2 pâtes alimentaires,
1 moutarde, 2 produits de boulangerie et confiserie, 1 sel et
2 cidres.
Côté
vins, les IGP ont remplacé l’appellation Vins de pays.
Et
le Produit de montagne
Pour
utiliser la dénomination « montagne », un producteur doit établir un
cahier des charges et obtenir une autorisation du préfet de région. Il peut en
complément demander le droit d’utiliser le logo « produit de
montagne », propriété de l’association Altitude, créée en 2003 et
constituée d’organisations représentatives des filières de production.
Cette
mention alpestre garantit que toutes les étapes d’élaboration du produit sont
situées en zone de montagne – altitude minimale de 600 m ; des
conditions climatiques très difficiles (période de végétation sensiblement
raccourcie) ; la présence de fortes pentes sur au moins 80 % du
territoire…).
Attention :
cette mention n’est pas un signe de qualité. Son objectif est de permettre de
valoriser des productions qui sont réalisées dans des zones agricoles
difficiles tout en pérennisant une activité afin de maintenir une
« montagne vivante ».
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