lundi 30 janvier 2012

Certification d’origine alimentaire : la France inspire l’Europe


Depuis le début janvier 2012, l’Europe a mis bon ordre dans le dédale des labels d’origine alimentaire…

Tout cela pourrait se résumer par un joli satisfecit de type « cocorico ! » La France a – avec son système d’AOC – inspiré Bruxelles qui a décidé, au 1er janvier dernier, d’imposer le même modèle d’appellation d’origine à toute l’Europe. Il faut faire désormais la distinction entre :
L’Appellation d’origine protégée (AOP) et appellation d’origine contrôlée (AOC)
Jusqu’à peu, nous nagions, en France, dans le système de l’AOC, l’appellation d’origine contrôlée pour les produits laitiers et agroalimentaires (hors viticulture). Or, depuis le 1er janvier 2012, les produits évoqués ci-dessus ne portent plus qu’une seule mention, la mention officielle européenne – AOP, Appellation d’Origine Protégée – et ce afin de clarifier l’offre auprès du consommateur.
Ce nouveau sigle – obligatoire depuis 2009 - garantit qu’un produit est originaire de la région ou du lieu dont il porte le nom, que sa qualité ou ses caractères sont dus au milieu géographique, et qu’il est produit, transformé et élaboré dans une aire géographique délimitée.
Une exception :  le vin est encore autorisé à porter encore l’AOC française.

L’Indication géographique protégée (IGP)
L’IGP fait partie des signes d’origine, au même titre que l’AOP. Mais le lien avec le terroir est moins fort. L’IGP identifie un produit qui est originaire d’une région ou d’un lieu ; dont une qualité déterminée, la réputation ou d’autres caractéristiques peuvent être attribuées à cette origine ; dont la production, la transformation ou l’élaboration ont lieu dans la zone déterminée.
Quelque 109 IGP ont été enregistrées en France pour des produits agroalimentaires, dont plus de la moitié en produits carnés : 34 volailles, 24 viandes, 25 fruits, légumes et céréales, 6 produits laitiers, 6 produits de charcuterie et salaisons, 3 poissons et mollusques, 2 miels, 1 œuf, 2 pâtes alimentaires, 1 moutarde, 2 produits de boulangerie et confiserie, 1 sel et 2 cidres.
Côté vins, les IGP ont remplacé l’appellation Vins de pays.

Et le Produit de montagne
Pour utiliser la dénomination « montagne », un producteur doit établir un cahier des charges et obtenir une autorisation du préfet de région. Il peut en complément demander le droit d’utiliser le logo « produit de montagne », propriété de l’association Altitude, créée en 2003 et constituée d’organisations représentatives des filières de production.
Cette mention alpestre garantit que toutes les étapes d’élaboration du produit sont situées en zone de montagne – altitude minimale de 600 m ; des conditions climatiques très difficiles (période de végétation sensiblement raccourcie) ; la présence de fortes pentes sur au moins 80 % du territoire…).
Attention : cette mention n’est pas un signe de qualité. Son objectif est de permettre de valoriser des productions qui sont réalisées dans des zones agricoles difficiles tout en pérennisant une activité afin de maintenir une « montagne vivante ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire