jeudi 28 juin 2012

Prohibition sur le… foie gras en Californie !

Le 1er juillet, il sera interdit de produire et de commercialiser du foie gras en Californie. Les professionnels du foie gras français estiment que cette prohibition viole la loi de l'Organisation Mondiale du Commerce.

Jour J-3 en Californie pour consommer en restaurant ou acheter en boutique du foie gras dans l’état qui représente à lui seul 20 % de la consommation américaine. Dimanche 1er juillet, une loi interdisant la vente de foie gras en Californie au nom du bien-être animal entrera en vigueur, illustrant par–là la victoire des défenseurs des animaux.
Du côté français, la protestation des professionnels de la filière – demandant à être reçus par le Ministre de l’Agriculture – est avant tout de principe, l'exportation française vers les Etats-Unis étant quasi nulle depuis quatre ou cinq ans.
En effet, depuis quelques années, les entreprises de l’Hexagone se tournent à l'international vers les pays émergents, plus prometteurs…
Les raisons de cette inversion de tendance, alors que le marché américain était jadis perçu comme un eldorado ? Des représailles contre le refus européen du bœuf aux hormones made in USA qui se sont soldées par une multiplication des contraintes vétérinaires et sanitaires américaines et une surtaxation imposée au foie gras, et au roquefort au début des années 2000.

Côté législatif, la loi qui entre en vigueur en Californie ces jours-ci a été votée en 2004 à l'initiative d'associations et de politiciens qui aura comparé pendant leur plaidoirie le gavage à une torture. Mais, même si les conséquences de cette loi sont presque sans incidences pour les producteurs français, ceux-ci regrettent l’attente portée à l’image du produit et s’en agacent : « Quand on élève des veaux aux hormones, quand on cultive des OGM sans savoir les conséquences que cela aura, on ne vient pas donner des leçons sur le gavage », aura-t-on entendu au gré des échanges…

mercredi 27 juin 2012

L'Abécédaire des pièges alimentaires de l’été

Avec les vacances, voici venu le temps de la liberté et de la farniente notamment côté alimentation. Quelques conseils avant de relâcher vos habitudes alimentaires pour savourer votre été.

Alcool
A partir du 1er juillet 2012, il devient obligatoire d’avoir un alcotest dans son véhicule. Une période de tolérance est prévue mai s’excédera pas six mois.-
Barbecue
Evitez le contact direct des flammes avec les aliments, source de substances cancérigènes.
Chips
Votre pire ennemi, si vous l’ignoriez. Redoutablement grasses (près de 40 % de lipides), elles sont aussi très caloriques (580 calories aux 100 g).
Si il s’agit là de votre réflexe apéritif, optez plutôt pour des légumes crus en bâtons ou des dés de fromage allégé.
Eau
C'est la boisson la plus désaltérante. Buvez-la fraîche, mais pas glacée, pour mieux ménager vos intestins.
Fruits de mer
D'une haute valeur nutritionnelle, ils doivent être d'une fraîcheur irréprochable (à vérifier sur l’étiquette ou demandez l’étiquetage de salubrité. Si vous les récoltez vous-même, assurez-vous que la zone est autorisée et sûre.
Intoxication
Gardez systématiquement au frais toutes les denrées fragiles (crème, laitages, viande, poisson, plats préparés...). Ne laissez pas de denrées trop longtemps au soleil sui elle doivent regagnez le réfrigérateur (type beurre…).
Œuf
Surveillez le blanc, qui ne doit jamais être conservé plus de 12 heures au réfrigérateur. Pensez à le battre en neige et à l'ajouter à un dessert pour l'alléger.
Réfrigérateur
La plupart des aliments à conserver au froid doivent être maintenus entre 4 et 6 °C. Et pensez à ne pas ouvrir trop souvent la porte.
Sorbet & glaces
Il ne faut pas se leurrer, cela reste une bonne source de calories et de sucre pas forcément des plus désaltérante…
Voiture
En plein été, le coffre de votre voiture ne laisse aucune chance aux denrées périssables. Pensez aux glacières, voire aux sacs isothermes avec des galets de froid dedans.

Le cassis, baie des Nuitons

BOURGOGNE : PAYS DIJONNAIS

Il est rond, il est girond, il contribue à la renommée de la région et de son terroir. Lui, c'est le cassis, porté au devant de la scène par la politique et toujours cultivé avec le plus grand soin, notamment en pays nuitons de part et d'autre du vignoble.

Un peu plus au sud, un peu plus au nord, peu importe de quel côté on regarde la côte nuitonne, ses villages regroupés autour de leur église, ses alignements soigneusement peignés de vignes que le soleil darde de ses rayons… le plaisir est le même. Et la litanie des mots doux à même de s'accorder avec cette côte des vins, mille fois encensée, ici ou ailleurs, est incommensurable, tant ce paysage semble avoir été créé pour être louangé. Mais il ne saurait suffire à dépeindre le pays nuitons qui, au-delà du talus de la côte et de la basse plaine qui descend vers la Saône, se compose aussi vers le couchant d'un arrière-plateau sauvagement encaissé, profondément entaillé où les bourgs ont pour noms Meuilley, Curtil-Vergy, Messanges, presque des noms d'oiseaux qui donnent envie de s'envoler vers ce pays béni des dieux… Un pays peu exclusif, que beaucoup imaginent uniquement consacré au dieu Bacchus et à sa grappe. Certes non, puisque ce coin de Bourgogne produit aussi les accompagnements nécessaires à la bonne consommation de ses autres produits: en clair, la vigne partage avec le cassis les hautes-côtes du pays Nuitons pour mieux s'accorder avec elles.
En substitution au phylloxéra
Au regard de l'Histoire, rien ne prédisposait la petite baie sombre à partager la table des grands cépages bourguignons, ni son origine, européenne mais surtout asiatique, entre Arménie et Himalaya, ni son usage ancestral, plutôt axé sur la médecine. Une fois n'est pas coutume, c'est de Paris que vint l'inspiration, de la capitale, plus apte à capter et capitaliser pour elle les bienfaits de la province que l'inverse. Au XIXe siècle déjà, des liquoristes parisiens avaient jugé judicieux de faire de la baie une boisson: on parlait alors de « ratafia de Neuilly », un breuvage à base de cassis, framboise, groseille et cerise noire, servi mélangé avec un petit vin blanc. Deux Dijonnais auraient fait de même par chez nous : ainsi serait née la liqueur de cassis de Dijon. Nombre de producteurs se mirent à la page, entraînant dans leur sillage une poussée de plantations de cassissiers en pays dijonnais. Une production bien inspirée en cette seconde moitié du XIXe siècle, puisqu'elle permit à certains viticulteurs de se diversifier pendant la crise phylloxérique, voire à d'autres particulièrement touchés de changer d'activité.
Pour revenir à la baie, ayez l'œil: le cassissier à jeunes pousses alimente en bourgeons la parfumerie française et leurs cousins à fruits, parmi lesquels le Noir de Bourgogne, produisent des fruits pour les liquoristes.

Et le Kir était né...
Les légendes ont souvent la vie dure, celle du Kir, aussi récente soit-elle, en est. Beaucoup croient encore le chanoine Kir à l'origine de la création du Kir. Il n'en est rien, la boisson lui est antérieure. Le maire de Dijon avait en fait l'habitude d'offrir à ses visiteurs un « blanc-cass' ». L'affaire devint commerciale quand une des grandes maisons de production eut la possibilité d'utiliser le nom du maire pour désigner le fameux apéritif. Après des années de procès, cet établissement obtenait seul le droit d'appeler Kir la boisson fétiche de feule premier magistrat de la ville.

... et d'autres avec lui
Le cassis ne se marie pas qu'avec le vin blanc. Ainsi pouvez-vous déguster (avec modération, bien sûr) :
• Cognac + cassis = un Gascogne
• Marc de Bourgogne + cassis = un Marcassin
• Crémant de Bourgogne + cassis = un Téméraire
• Festivités
Célébrez la fête du cassis en pays nuitons en participant avec votre véhicule, qu'il soit du style Panhard chromée 1893 ou dernière Fiat 500 sortie d'usine, à une promenade touristique au pays du cassis. Au programme: dégustation, jeux, visites.
Office de tourisme de Nuits-Saint-Georges : 03.80.62.11.17.

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°192 (du 02 au 08 juillet 2004).

dimanche 24 juin 2012

La « nutraculture », ou comment nourrir la planète sans agriculture ni élevage

Face à l’accroissement démographique mondial, des entreprises imaginent déjà demain, sans franchement nous faire rêver…

7 milliards d’êtres humains en 2011, plus de 9 en 2050 selon les Nations Unies, la démographie mondiale va explosée dans des proportions que la production alimentaire dans sa logique actuelle ne pourra pas suivre.
Et au cœur de ces estimations, une question : aurons-nous suffisamment à manger ?

Une start-up américaine – Essentient, pour «Essential nutrient», nutriment essentiel – assure avoir trouvé un moyen de nourrir le monde. L’astuce : produire directement des nutriments plutôt que des aliments.
Après moult recherches, les scientifiques de l’entreprise auraient identifié un organisme unicellulaire capable de produire des éléments nutritifs qui seraient élevés en « culture hydroponique », c’est-à-dire hors-sol.
En clair, là où la nature utilise CO2, eau et rayons du soleil pour produire des nutriments, par l’intermédiaire des animaux et des plantes, Essentient intervient juste pour accélérer le processus.
Sur le papier, les performances sont prometteuses : David Berry, le pdg de l’entreprise, espère atteindre une production d’environ 216 tonnes par hectare contre un rendement record aujourd’hui de 13,9 tonnes (*).
A titre de comparaison, cela permettrait, selon la start-up, de nourrir l’ensemble de la planète à partir d’une surface équivalente à l’Etat américain de Rhode Island, soit 1 200 km².

« L’agriculture comme elle existe aujourd’hui, est très polluante, utilise 70% des réserves d’eau douce mondiales, et ne fournit toujours pas de nutrition de base pour le monde entier. Nous voulons juste voir si nous pouvons faire mieux », aura expliqué le dirigeant au Boston Business Journal. Un jeune patron qui rêve à une humanité qui s’alimenterait avec des aliments classiques pour son plaisir, mais comblerait ses besoins nutritionnels grâce à ses nutriments.
A n’en pas douter, une première piste qui sera dans très peu de temps suivie de nombreuses autres, au regard les enjeux.


(*) Record tenu par un riz hybride chinois.

mercredi 20 juin 2012

Onctuosité dorée aux portes de Paris

ÎLE-DE-FRANCE : LE GÂTINAIS

Depuis peu, les Parcs naturels régionaux ont développé des marques à leur effigie pour les produits locaux. En Gâtinais, l'un des premiers à bénéficier de cette campagne de promotion est le miel qui, depuis des décennies, enchante les papilles des Parisiens.

L’agglomération parisienne parviendra-t-elle un jour à couvrir de ses tentacules urbaines l'ensemble de la région Île-de-France ? On aurait pu le croire à une époque, mais des précautions ont été prises pour que la macrocéphalie française se limite aux excroissances actuelles.
Pour cela, quelques Parcs naturels régionaux ont été créés aux portes des villes de la grande ceinture : Vallée de Chevreuse, Vexin français et Gâtinais sont les trois pierres angulaires - alors qu'une quatrième est en cours de préparation - de cet arsenal combatif « anti-urbanisme échevelé ».
Chacun de ces parcs, soucieux de ses prérogatives, développe une personnalité soutenue, entre autres par la mise en avant de produits du terroir « autochtones ».
Mais revenons un peu sur la physionomie de celui qui nous intéresse aujourd'hui, le Parc naturel régional (PNR) du Gâtinais, que le département de l'Essonne partage avec son voisin oriental de la Seine-et-Marne.
Le miel du Gâtinais, une "marque bannière"
Ce parc couvre en grande partie le Gâtinais occidental qui préfigure, par sa physionomie en vastes cultures, la Beauce voisine, avec tout de même une présence plus accrue d'arbres. Il se limite, vers l'est, aux confins de la forêt de Fontainebleau, dans un paysage plus varié de bocage et de prairies d'élevage. Sa capitale porte le nom de Milly-la-Forêt, un nom doucereux comme un bonbon au miel, ceux que l'on suçote à l'envi, ceux du Gâtinais. Car vous êtes ici dans un des royaumes du miel hexagonal, un miel réputé pour sa finesse, qui figurait, déjà au XIXe siècle, à la première place des miels régionaux consommés par les Parisiens.
Recherché alors pour sa couleur claire, sa transparence, mais aussi pour son onctuosité, il devait alors sa spécificité au sainfoin, cette plante fourragère cultivée jusqu'à 1/4 des terres labourables d'alors !) jadis pour les chevaux, en perte de vitesse dès lors que la mécanisation gagnait du terrain, reléguant les chevaux aux sports équestres.
Aujourd'hui, le miel du Gâtinais n'a pas dérogé à sa qualité. Mieux, il figure parmi les produits se recommandant du parc, bénéficiant de la « marque bannière » du PNR. Il ne s'agit pas d'un énième label, mais une attribution marquant l'engagement de qualité et la spécificité des produits locaux et régionaux à l'instar, autre exemple, de la menthe poivrée… Dans cette démarche, certains apiculteurs, avec l'aide d'agriculteurs, ont souhaité renouer avec les usages des anciens, replantant, depuis 2001, le fameux sainfoin aux fleurs roses qui égayaient jadis les champs du Gâtinais.
À ce jour, on ne compte plus les produits régionaux du Gâtinais qui utilisent le miel local, des bonbons au miel d'acacia, de bruyère, de sainfoin ou encore de châtaignier, jusqu'à… la bière blonde, lors de la dernière fermentation en bouteille du breuvage !

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°191 (du 25 juin au 1er juillet 2004).

dimanche 17 juin 2012

Fukushima le retour

Marie-Monique Robin, journaliste d’investigation engagée dans la sensibilisation aux abus de la mondialisation, notamment alimentaire, est en ce moment en tournage au… Japon où elle prépare deux témoignages.

Marie-Monique Robin est en ce moment au Japon. Pour quoi faire ? Poursuivre sa démarche dont la qualité et l’honnêteté ne sont plus à démontrer. Sur le blog de la journaliste ce mois-ci, deux informations d’importance :
La première précise qu’elle y tourne la dernière séquence de son documentaire sur « l'agroécologie », dont elle a définitivement arrêté le nom. Ce ne sera pas « Comment on nourrit les gens? », comme prévu initialement, mais désormais « Les moissons du futur ».
Pour plus d'informations sur ce nouveau film et livre qui sortiront en octobre 2012, allez sur : le site de production TV de Marie-Monique Robin

La seconde : l’enquêtrice française réalise également un reportage d’une petite demi-heure pour ARTE Reportage sur les paysans de Fukushima et ce quinze mois après la catastrophe nucléaire de mars 2011. « Ce reportage sera diffusé après les vacances d'été, à une date qui n'est pas encore fixée », précise le blog.
Que sont devenus les producteurs agricoles qui produisaient avant la catastrophe dans le périmètre aujourd'hui interdit de 20 km autour de la centrale ? Et les pêcheurs, ont-ils repris une activité normale ? Y a-t-il eu des indemnisations pour ces gens-là ?

mercredi 6 juin 2012

La betterave, produit à valeur « historique »


BRETAGNE : LE PENTHIEVRE

A ceux qui lui trouvent un physique ingrat une fois cuite, la betterave rétorque qu’elle n’en a cure, riche de ses nutriments et sels minéraux… Qui lui donnerait tort, puisqu’ils lui permettent de figurer en bonne place dans nos assiettes.

On est loin dans ces lieux de la densité et de la richesse en cultures légumineuse du Trégor, mais le Penthièvre, perché sur son plateau bocager, présente aussi nombre de qualités. De celles qui autorisent les plantations fourragères, pour peu qu’on leur accorde place et soin…
Au sud de ce petit coin de Bretagne, les pays de Moncontour et de Collinée sont d’ailleurs plus propices à la promenade, avec leurs paysages parsemés de landes et de bruyères. Tout comme Lamballe, la jolie capitale du Penthièvre, qui aligne ses maisons non loin du réputé haras national.
Sur les bords de l’océan, s’amorce la côte de granit rose, une curiosité qui attirera nombre de touristes ses prochaines semaines, avec la belle saison.
Potassium, magnésium et autres…
Et la betterave là-dedans ? Elle a trouvé ici une terre propice qui à sa culture, au même titre que l’Orléanais, l’Yonne, le plateau picard et d’autres… On la connaît pour ses taux de sucre record pour un légume (comptez pas moins de 40 kcal par 100 g, tout de même !), mais ce n’est pas là sa seule richesse.
Au rendez-vous de bonnes nouvelles, elle comporte aussi nombre d’oligo-éléments et sels minéraux. A un fort taux de potassium, s’ajoute calcium, magnésium  mais aussi de nombreux micronutriments. Moins connues encore sont ses vertus contre la fatigue, puisque la betterave possède une excellente teneur en vitamine B et en acide folique. Elle est à ce titre recommandée aux femmes enceintes puisqu’elle apporterait à celles-ci pas moins du tiers des apports quotidiens recommandés ! Et que dire de la présence de fibres ou encore des vertus de la belle pour les intestins délicats une fois cuite…
Un blocus et une notoriété
Moment important d’ailleurs que celui de l’achat de la betterave qui mérite que l’on s’y attarde un peu. Si vous la trouvez crue, il faut la choisir ferme, avec une « écorce » pas trop sèche. Ne pelez jamais une betterave crue avant de la faire cuire, elle perdrait sa couleur et une bonne partie de sa saveur. Si vous la faite cuite – ce qui semble être le cas le plus fréquent – la peau vous apparaîtra plus lisse et non desséchée…
Bref, un beau légume que cette betterave, au physique ingrat, mais si utile. Mieux, à l’instar de la pomme de terre, elle pourrait même être un produit de consommation à valeur ‘historique ». Petit retour en arrière : alors qu’elle est très bien implantée en Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, la France se trouve opposée à une coalition de pays européens. Un petit général corse devenu empereur se voit imposer un blocus de nos côtes. Conséquence : le sucre des Antilles ne peut plus accéder à nos ports.
Les Français se tournent alors vers la betterave sucrière pour y puiser le précieux ingrédient par substitution : ce légume y gagne ses lettres de noblesse et une place à part dans les foyers, encore de nos jours…

Julien Frizot - journal Le Bien Public - Quartier Libre n° 153 (du 13 au 19 juin 2005).

lundi 4 juin 2012

Contre le gaspillage alimentaire

France 5 dédie la semaine du 3 au 7 juin 2012 à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Elle programme pour cela une série documentaire et un magazine proposent états des lieux, enquêtes, analyses mais aussi des alternatives face aux gâchis alimentaires.

Depuis sa création, la chaîne publique France 5 s’est engagée en matière d’écologie, en faveur du développement durable et pour une prise conscience de la nécessité de préserver la planète. Grille après grille de programmation, de nombreux documentaires de création et des magazines sensibilisant les téléspectateurs aux questions environnementales et de prévention se succèdent
Mieux. En 2000, France 5 est devenue « totalement verte » avec un nouveau logo vert et une ligne éditoriale renforcée en matière de préservation de l’environnement.

Depuis 1996, tous ces engagements font de la chaîne l’une, si ce n’est la seule chaîne, du paysage audiovisuel français à assumer avec constance, pugnacité et singularité un attachement indéfectible à toutes les luttes écologiques ou environnementales et à leurs enjeux pour demain.
Une belle initiative que des chaînes plus commerciales seraient bien inspirées d’imiter si on veut avoir une chance que le message passe dans les foyers…

Au programme de cette semaine :

• Dimanche 3 juin à 20h35 : Le scandale du gaspillage alimentaire
Des poubelles qui regorgent de marchandises encore comestibles, des hypermarchés qui jettent des produits frais dont la date limite de vente permet la consommation pendant encore quatre à six jours, des tonnes de poisson ou de fruits et légumes qui finissent quotidiennement dans les broyeurs…
Aujourd’hui, à tous les échelons de la chaîne de production alimentaire, le gaspillage semble être devenu une fatalité, voire édicté comme une norme de fonctionnement.

• Dimanche 3 juin à 21h30 : c’est notre affaire
Le magazine s’intéresse à la durée de vie des appareils électroniques et électroménagers, ce qu’il est convenu d’appeler « l’obsolescence programmée ». Où certaines pièces, prévues pour ne pas fonctionner plus de cinq ans, contraignent aussi les utilisateurs à renouveler régulièrement leurs équipements.

• Jeudi 7 juin à 20h35 : 200 km à la ronde
Cinq familles toulousaines vont pendant trente jours ne consommer que des aliments provenant de moins de 200 kilomètres autour de chez elles. Acceptant de devenir « locavores », elles vont se tourner vers les producteurs qui travaillent autour de chez elles et richesses locales.

• Jeudi 7 juin à 21h30 : nos poubelles passent à table
Ce documentaire tente d’apporter des réponses à toutes ces questions et témoigne de l’absurdité de notre mode de consommation où chacun des acteurs de la chaîne de production et de consommation gâche. Il révèle cependant aussi les initiatives et les solutions qui émergent ici et là à travers le monde.