mardi 28 janvier 2014

Poisson : mieux s'armer contre les fraudes à l'eau


La pratique répandue qui consiste à tremper des poissons dans des bains d'eau et d'additifs pour qu'ils pèsent plus lourd à la vente permettrait d'augmenter de 30% leur poids !

La démonstration de la récente étude du Syndicat du Commerce des Produits Congelés et surgelés (SNCE) est implacable et démontrerait l’ampleur d’une supercherie indétectable pour le consommateur.
Votre poisson est-il gonflé à l'eau ? © DR.
La pratique très répandue qui consiste à tremper des poissons dans des bains d'eau et d'additifs permettrait d'augmenter de 30% leur poids à la vente. Il ne s’agit pas de petite combine entre amis mais d’une pratique qui pourrait ainsi toucher près d'un panga sur deux vendu dans le commerce, un tiers des colins, 18% des cabillauds.
Au moment où le SNCE constate que la fréquence de ces fraudes à l’eau s’est accélérée de manière inquiétante ces quinze dernières années, cette étude révolutionne la démarche. Il ne s’agit plus aujourd’hui d’essayer d’identifier des additifs qui, de toute façon, seront renouvelés en permanence mais de s’orienter sur le moyen de disposer de tables de valeurs seuils propres à chaque espèce, pour mieux identifier les produits non conformes… C’est-à-dire que les poissons ont par espèces subis des comparatifs entre poissons non trafiqués et ceux soumis à additifs. La comparaison de leur teneur en protéine et d’humidité permet aujourd’hui de confondre les fraudeurs : les poissons manipulés possèdent en effet des teneurs en protéine plus faibles qu’à la normale, et supérieures pour l’humidité. CQFD !

Avec cet outil aujourd’hui fiable, le SNCE envisage des campagnes de contrôle des produits du marché pour mesurer régulièrement l’évolution des pratiques d’ajout d’eau et d’en informer les opérateurs.

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