Selon les résultats d’une
très récente et sérieuse étude américaine, la consommation de pamplemousses et
d’oranges augmenterait le risque de mélanome cutané.
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Les agrumes, des vitamines, mais pas seulement. © DR. |
Les agrumes dans le collimateur des certains
scientifiques américains (en particulier ceux de Brown, une université située à
Providence, dans l’état de Rhode Island). C’est ce que révélerait le très
sérieux Journal of Clinical Oncology
en ces derniers jours de juin 2015 qui démontre que le développement de
mélanome cutané – que l’on pense surtout dû à la fréquentation des cabines
solaires – pourrait être accru par la consommation d'agrumes en général, et de
pamplemousse et de jus d'orange frais en particulier.
L'étude – qui doit s’enrichir d’autres résultats pour
être validée - aurait été menée auprès de plus de 100.000 Américains, tous
professionnels de santé. Cette population aurait fait l’objet d’une
surveillance accrue de son mode de vie, ses habitudes alimentaires, mais aussi
de son histoire médicale pendant plus d’un quart de siècle.
Les psoralènes pointés du doigt
Ses conclusions ? Un risque 36 % plus élevé chez
les personnes consommant des agrumes plus de 1,6 fois par jour, par
rapport à ceux qui en prenaient moins de deux fois par semaine de déveloper
un mélanome cutané. Un résultat à relativiser toutefois, puisque l’étude montre
que cette élévation du risqué est surtout présente dans lespopulations blondes
et rousses, don’t on sait que sa fragilité aux expositions d’ultraviolets est
bien supérieur aux autres populations, brunes notamment…
Son explication ? La forte présence de psoralènes
dans les agrumes, des composés organiques dont les effets sensibilisant aux
rayons ultraviolets impliqués dans l'apparition du cancer de la peau ont déjà
été démontrés.
Ses limites ? Aucune corrélation n’a été prouvée
entre les agrumes et d'autres types de tumeurs. Pour les personnes à risque –
qui auraient par exemple été sujet à de très nombreux coups de soleil tout au
long de leur enfance – on ne saurait trop demander aux sujets sensibles de protéger
leur peau dans les deux heures qui suivraient la consommation de fruits riches
en psoralène et de diversifier les sources de vitamines.
Mais surtout, il est primordial de continuer à
promouvoir la consommation de pamplemousse et d’orange. Leurs bénéfices sur la
santé ont en effet été largement démontrés, notamment à titre préventif contre les
maladies cardio-vasculaires et certains cancers.