jeudi 28 novembre 2013

Europe : petit rappel aux industriels de l’agroalimentaire


La Commission remet à jour ses recommandations sur les niveaux d’acrylamide présents dans les aliments et demande aux industriels de l’agroalimentaire de faire le nécessaire pour se conformer à ses recommandations.

Mises en garde, ici, australienne. © Aimee Devin's blog.
Louis Maillard, ce nom vous dit-il quelque chose ? C’est un chimiste et médecin français qui a démontré en 1911 que, lors de la cuisson des aliments, une réaction se produisait, entraînant une réaction chimique entre acides aminées et un sucre simple de type fructose, glucose ou lactose.
Au-delà de 120° C, les lipides se décomposent en acides gras et en glycérine, puis en goudrons aux propriétés hélas cancérigènes, des composés qui ont pris pour nom en 2002 le nom de « acrylamide ».
La Commission européenne a récemment publié de nouvelles normes à respecter en matière de niveau d’acrylamide dans les aliments. Ces nouvelles valeurs baissières remplacent celles édictées en 2011. Sachez que ces acrylamides sont reconnus comme potentiellement carcinogènes depuis 2005 et que, même s’il ne s’agit pas là de seuils de sécurité, mais plutôt de recommandations, d’autres études pourraient amener à plus de mesures et de contraintes…

Nouvelles recommandations européennes (uk) du 8 novembre 2013.

dimanche 24 novembre 2013

Viande ou végétarisme ? Une fausse question…


Ou comment un reportage présenté dimanche 24 novembre 2013 sur la chaîne Arte tourne en eau de boudin au bout de quelques dizaines de minutes sur un sujet intéressant, mais mal abordé…

Source : l'hebdomadaire Charlie Hebdo (mai 2010). © Charb.
Le sujet  – « viande, alerte aux antibios » – promettait d’être passionnant. Des journalistes, des vrais, allaient nous expliquer à nous, simples consommateurs dénués de tout esprit critique, pourquoi il faut se méfier de la viande produite industriellement, parce que gavée de produits pharmaceutiques  de toute sorte afin de limiter (voire éradiquer) tout germe infectieux…
Patratra ! On se retrouve vite embarquer à la suite de deux végétariennes « antiviande », et sans doute peut-être antiviandards. Mais pas n’importe lesquelles, des  activistes qui conservent dans un congélateur des cadavres de lapins morts de mauvais traitement, des images immondes de production intensive à l’appui où lapins rendus aveugles, efflanqués… D’accord, on est d’accord pour que les poules et les lapins aient une vie décente avant de finir dans nos assiettes, mais quid du vrai sujet… ??
Ce n’est pas répondre à la question que de tomber trop vite dans l’opposition « bouffeur de viande charogniards » versus « gentils végétariens »… L’intitulé du sujet me donnait envie de voir les excès d’une production alimentaire en danger avant d’être dangereuse pour le consommateur à l’heure des débats sur la résistance de certains malades aux antibiotiques… Le problème ne se borne pas à un choix manichéen, mais à vouloir une production saine et de qualité, c’est-à-dire : faire comprendre aux consommateurs que la démocratisation de certaines productions est un leurre ; faire accepter et faire adopter aux générations futures une alimentation plus équilibrée en fibres, notamment ; permettre – pourquoi ne pas envisager des solutions de type crowdfounding, participatives – à des producteurs étouffés dans une logique terrifiante de surproduction inhumaine de changer de voie sans se retrouver sur le carreau… Bref, faire rapidement de vrais choix de société où une viande plus rare – et donc sans doute plus chère, mais bien meilleure – a sa place, se donner les moyens de produire plus juste, plus vrai, plus local, tout simplement…

mardi 5 novembre 2013

« La nouvelle alimentation industrielle », selon Pierre Rabhi


A cogiter

Pierre Rabhi. © Ludovic - Réa.
 « Avec la nouvelle alimentation industrielle, bientôt quand on se mettra à table, au lieu de se souhaiter “ bon appétit “, il faudra se dire “ bonne chance “ » !



« Ce n’est pas parce qu’on va tous manger bio que le monde va changer. On peut manger bio et recréer nos tares fondamentales. L’aventure humaine ne doit pas se résumer à l’économie d’énergie ou à l’innovation. L’aventure humaine, c’est comment devenir une société qui soit belle, rayonnante, légère. »