mercredi 31 octobre 2012

Une campagne officielle contre le gaspis alimentaire


Le ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt lance ces jours-ci une campagne de sensibilisation auprès des communautés en ligne au moyen de visuels ludiques et décalés avec pour slogan : « Manger c’est bien, jeter ça craint » !

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« Qui jette un œuf jette un bœuf » ; « N’en perds pas une miette finis ton assiette » ; « J’aime la nourriture je la respecte »… Voici quelques-uns des messages que le ministère de l’Agriculture souhaite que les internautes, quelque soit leur âge, fasse passer sur le réseau des réseaux.
« Il faut vendre au plus juste. Les packs de produits incitent à trop acheter. Nous voulons faciliter la vente à l’unité dans les rayons. Certains industriels réfléchissent avec nous à cette réduction des volumes. Nous favoriserons aussi les promotions différées. Aujourd’hui, si vous achetez deux produits dans le cadre d’une promo, vous partez avec un troisième gratuit, qui risque de se périmer. Demain, le magasin proposera au client d’emporter son lot plus tard », souligne Guillaume Garot, ministre délégué du gouvernement Ayrault, qui fait aussi ce constat : « Chaque Français jette de 20 à 30 kg de nourriture par an. Ce gaspillage représente environ 400 € pour une famille de 4 personnes. »

La campagne de communication interpelle aussi le consommateur sur le fait que pas moins d 50 % des aliments qui finissent à la poubelle sont des fruits ou des légumes qui présentent un défaut ou un aspect défraîchi ou un peu abîmé.

Pour en savoir plus ou télécharger les visuels : Manger-c-est-bien-jeter-ca-craint

Que boire avec… une quiche ?


A chacun sa quiche. Alors, à chacun aussi le choix du vin qui pourrait se marier avec ce plat qui se conjugue facilement au pluriel. Quelques pistes pour vous orienter…

Lointain le temps où la quiche lorraine se déclinait au fromage avec une simple migaine sur une pâte. Aujourd’hui, parlez à un Lorrain de mettre quelques « brindilles » de fromages râpés sur son plat régional… Le lardon semble s’être définitivement substitué, tel l’oisillon poussant hors du nid ses éventuels rivaux.
La quiche lorraine
On pourrait concevoir de la marier à un vin rouge, de type rouge fruité et léger tel que juliénas, saint-amour ou des rouges du nord de l’Yonne, irancy et autres côtes d’Auxerre.
On lui préférera pour notre part un blanc alsacien du genre riesling ou klevener.
La quiche au saumon
Elle s’accommodera sans souci d’un petit hermitage blanc.
La quiche aux légumes ou aux poireaux
Proposez-lui la délicatesse d’un petit vin d’Anjou, comme un chinon, un bourgueil ou un saumur-champigny, voire, comme sa cousine lorraine, un côte d’Auxerre, rouge, bien entendu.
La quiche au fromage (chèvre)
Adoptez un vin de ces petits vins frais du centre, comme un quincy ou son proche voisin, un reuilly.

mercredi 24 octobre 2012

Le rêve blanc de Sully…


PACA : LA CAMARGUE

Basmati, thaï… Si les Français ne jurent que par les riz parfumés d'origine exotique, le riz de Camargue n'en demeure pas moins une valeur sûre dans une concurrence où les parts de marchés sont âprement disputées.

On pourrait gloser pendant des heures sur la magie des paysages locaux, évoquer la beauté du nord du delta, le dépaysement provoqué par ces ranchs posés entre quelque bois épars. Plus au sud, on pourrait vanter le mystère enveloppant les roselières, les lagunes et les marécages. Mais on s'éloignerait presque de l'essentiel, c'est-à-dire du rôle de la riziculture dans les environs, et de la façon dont cette présence aide à la préservation d'un équilibre que les bras du Rhône, endigués depuis plus d'un siècle, ne permettent plus d'entretenir.
Autant être clair, sans l'espèce Oryza Sativa - du nom de la variété locale - le coin ne serait qu'une vaste zone désertique et hostile, dévorée par le sel.
Notre bon vieux Sully caressait déjà le rêve de cultiver la céréale dans la région, mais il faut attendre l'époque d'une certaine modernité, le XIXe siècle, pour voir apparaître des évolutions notables dans une production qui reste médiocre. C'est de cette époque que datent les travaux gigantesques édifiant un impressionnant système d'irrigation capable d'apporter l'eau douce dont le riz a besoin. Principe élémentaire de cette opération : l'apport d'eau douce empêche l'eau salée de remonter des sous-sols et de brûler la végétation.
98 % du riz français
Mais tout problème n'en est pas pour autant résolu. Le riz connaît une époque de vache maigre, voici une vingtaine d'années. Les marais salants se partagent alors le territoire de Camargue avec te blé, le riz souffre d'une chute des prix. Puis les cours reprennent à la hausse. Une aubaine. Les producteurs, alors en plein effort pour remonter la pente, bénéficient directement de cette conjoncture nouvelle. Aujourd'hui, les chiffres sont là : 20.000 hectares récoltés par près de 300 agriculteurs pour une production variable, selon que l'on parle de riz dit « paddy » ou de riz blanchi (*), de près de 110.000 tonnes par an.
En parallèle, les producteurs lancent des démarches pour obtenir une certification de conformité avec un objectif louable: produire un riz irréprochable et ceci dans le respect environnemental le plus complet. Cette démarche, couronnée de succès en 1998, en appelle une autre, celle de l'Indication géographique protégée (lGP) « riz de Camargue », acquise en 2000.
Aujourd'hui, la Camargue n'est pas peu fière de produire 98 % du riz français avec un rendement à l'hectare de l'ordre de 6 tonnes !

(*) Le riz paddy est le riz brut à la récolte. Pour être appelé « blanchi », il doit d'abord être décortiqué et débarrassé de sa balle non comestible qui l'entoure, à cette étape, il est dit « complet » ; le grain est ensuite poli pour le débarrasser de ses téguments et du germe : là, il est dit « blanchi ».

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°208 (du 22 au 28 octobre 2004).

Que boire avec… du potiron ?


Citrouille, potiron, la saison est aux cucurbitacées de type « courges » et, si certains s’accommoderont de transformer les premières en lanternes, d’autres préfèreront cuisiner les secondes. Mais avec quel vin partager ces plats ?

© CuisineAz.
D’abord, petite précision sur les deux courges : si la première est de forme plus ronde et sa chair plus filandreuse que celle de la première, elle devient un peu la star d’Halloween et de ses expressions morbides. La seconde, à la chair un peu plus sucrée que la citrouille, se retrouve aussi plus facilement débitée en cube et moulinée pour être déclinée en plats salés ou sucrés.

Il y a la version soupe ou velouté, pour laquelle il faudra privilégier un vin léger et vif`. Pourquoi pas un vin de Loire type vouvray ? On peut aussi envisager d’ouvrir une bouteille de bordeaux clairet.
La version broyée en purée peut se marier avec un rouge du Beaujolais, comme un côte de Brouilly ou un saint-amour.
Pour finir, avec une base sucrée comme une tarte, allez voir du côté des blancs alsaciens type pinot gris (ex-tokay) ou de Loire, comme un menetou-salon.

lundi 22 octobre 2012

OGM : le débat sur leur toxicité relancé – 4/4


Les dernières réponses des autorités françaises ont été communiquées : le Haut Conseil des biotechnologies et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) invalident toutes deux l’étude du Pr Séralini sur la toxicité d'un maïs transgénique.

Une étude qui fait plouf ?
L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) réfutent ce lundi 22 octobre 2012 les conclusions de l'étude controversée du Pr Séralini sur le maïs transgénique NK603 commercialisé par la firme américaine Monsanto.
Pour l’Anses, par la voix de son président, Marc Mortureux : « La faiblesse centrale de l'étude réside dans le fait que les conclusions avancées par les auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette publication ».
Pour le Haut Conseil des biotechnologies : « Les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article » (…publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology voilà quelques semaines, NDLR).
Quelle suite à donner à tout cela ?
Pour l’heure, les deux organismes ont appelé chacun de leur côté à engager des études supplémentaires sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui avait sollicité les avis des deux structures, a annoncé que le gouvernement français souhaitait une « remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides. » Il réaffirme ainsi « la détermination du gouvernement à maintenir le moratoire en France des OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne ».

Reste tout de même une zone d’ombre sur ce dossier : à qui profite la parution de cette étude, brocardée par la globalité du monde scientifique ? Comment concevoir qu’une équipe universitaire ait passé autant de temps sur une étude sans s’assurer de la solidité de ses protocoles avant de la communiquer ?

mercredi 17 octobre 2012

La mûre, grâce noire des bas-côtés


RHONE-ALPES : LE COIRON

La mûre reste pour beaucoup une baie attrapée dans un buisson sous la menace des épines et des punaises… Qui ne s'est pourtant jamais délecté de ces confitures à robe aussi sombre qu'une nuit sans Lune ?

Tous les pays de Rhône-Alpes ne respirent pas les alpages ou la lavande à la haute saison. Adossé aux Cévennes vivaroises, le Coiron n'a rien d'une verte campagne où la beauté se conjugue avec la bonhomie. Ce plateau de basalte passe pour être un peu sinistre, avec sa terre noire, son paysage entaillé par l'érosion décorée de ses dykes, ces anciennes cheminées éruptives dégagées par les ruissellements. Ici, les pâturages alternent avec quelques plantations de châtaigniers - originales pour le pays ardéchois - ou des vergers de prunelliers. Autant être honnête, l'homme ne court pas les champs dans ce pays qui a la réputation d'être l'un des plus désertés de la région avec moins de dix âmes au kilomètre carré. Si on voulait noircir le tableau, on dirait que l'un des fruits du coin est aussi sombre que la terre, comme cette mûre que l'on voit vagabonder sur la lande.
Ce fruit de la famille des rosacées reste tout de même souvent associé à une mauvaise plante des lisières de bois, des bas-côtés, avec son envergure aussi impressionnante (presque cinq mètres !) et ses épines prêtes à accrocher le plus gourmand des promeneurs. Ce physique un rien pas très gracieux se conjugue aussi avec une endurance remarquable, puisque la mûre peut résister à des températures polaires proches de -25°C ! Et pour couronner le tout, elle pousse sur tous les types de sol. Bon, d'accord, elle possède tout de même des avantages, des qualités, notamment en matière diététique : ce fruit fait preuve d'une bonne richesse en vitamine C, mais aussi en fibre, en magnésium et potassium.
Il ne faut pas non plus y chercher l'excellence d'autres fruits : la mûre contient 85 % d'eau, des glucides de l'ordre de 8 à 10 %. Pour ce qui est de la valeur calorique, elle s'apparente à celle de la pomme avec 54 kcalories. À relever, des traces d'oligo-éléments, comme le zinc, le manganèse ou le cuivre. Bref, un sympathique cocktail recommandé dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, la fortification des gencives et aussi les soins contre les ulcérations de la bouche. Oui, mais voilà, le marché de la mûre cultivée reste à bien des égards à l'état embryonnaire, et la consommation de ce fruit reste le fait des glaneurs et glaneuses, menus plaisirs chapardés sur les bords de route.

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°258 (du 07 au 13 octobre 2005).

dimanche 14 octobre 2012

Insee : les Français plébiscitent toujours les repas de famille


Nous restons en France très attachés aux trois temps forts que représentent les trois repas de la journée, même si, chez les populations jeunes, ces rendez-vous marquent le pas.

Les dernières conclusions de l’Insee sur les habitudes alimentaires liés aux repas de l’Insee viennent d’être publiées.
On y apprend que dans l’Hexagone, le temps réservé à l’alimentation occupait en 2010 en moyenne chaque jour environ 2 h 20.
On y apprend aussi que la multiplication des facilités qui nous sont offertes pour manger à toute heure ne change pas grand-chose à notre appétence à vouloir concentrer – et donc, conserver – le temps de cette alimentation en trois moments : nos trois repas traditionnels : nous serrions ainsi selon cette analyse de l’Insee plus de 50 % à être à table quand nos cadrans indiquent 13 heures.
Dernière bonne nouvelle : en moyenne, et toujours selon l’Institut, les repas sont considérés comme des moments aussi agréables que les moments de lecture ou d’écoute de la musique.

Problématique, en revanche, la proportion des jeunes à grignoter entre les repas : ils sont quelque 29 % à donner suite à leurs fringales contre seulement 15 % des Français en général. Et même si les seniors apprécient les repas et y consacrent le plus de temps, leur côté chute chez les plus jeunes les apprécient moins, qui prennent moins souvent de petits déjeuners le matin et ont une propension à  manger à l’extérieur de chez eux.

mercredi 10 octobre 2012

La vie de château


CENTRE : LE CHINONAIS

Le coin est plus connu pour son superbe château médiéval que pour ses vins. Pourtant, ces seconds sont de la même trempe : ils sont racés, élégants et bien charpentés, eux aussi !

Rude est la lutte entre pays ligériens tant le niveau est élevé : pays d'Amboise, pays des Varennes, pays de Langeais, pays de Bourgueil… Chacun revendique haut et fort le privilège des terres royales, celui de la douceur de vivre, d'une richesse gastronomique et patrimoniale unique ! Dans cette émulation de bon aloi, le petit pays de Chinon tire substantiellement son épingle du jeu à arme égale avec ses imposants voisins. D'abord, la géographie ne lui facilite guère la tâche.
Le Chinonais est, en effet, enclavé entre les landes stériles du Ruchard à l'est, la forêt de Chinon au nord-est, et le pays de Véron à l'ouest. Celui-ci jongle entre jolis bocages aux prairies inondables par les sautes d'humeur de la Loire, bouquets d'arbres verdoyants, et terrasses alluviales, fertiles, lui donnant une vision moins austère que ces voisins de l'est.
Ensuite, il peut opposer à ses rivaux un patrimoine conséquent dont l'une des pierres angulaires n'est autre que le château de Chinon, vestige de trois forteresses successives qui ne semblent rien avoir à envier aux châteaux d'Ussé, Azay-le-Rideau et de Langeais, pour ne citer que les plus proches. Enfin, le Chinonais est aussi une terre de maraîchage, une terre de vergers et potagers où fruits et légumes s'épanouissent entre clémence du temps et alluvions…
Un vignoble de complaisance ?
Mais l'une des vraies richesses locales partagées réside dans les vignes, un vignoble certes moins étendu que celui des voisins d'en face de Bourgueil, mais consistant. S'épanouissant sur plus de 2.000 hectares, il s'égrène sur les deux rives de la Vienne, trouvant dans des sols tour à tour sablonneux, schisteux ou encore gravillonneux et caillouteux, des inspirations diverses…
On aurait tort de croire à un simple vignoble de complaisance. Les vins de Loire sont des vins nobles, de haute extraction. Preuve en est cette AOC, définie par décret datant de 1937, qui impose quelques règles strictes à l'élevage de ce vin du Chinonais. Les cépages ne font pas dans la figuration, c'est du costaud : pineau blanc de la Loire et cabernet, voire cabernet-sauvignon (à hauteur de 10/15 %).
En tout et pour tout, la zone de production étend ses sarments sur dix-neuf communes, certaines par partie seulement.
Côté robe, pour les rouges, on est loin des vins sombres et épais aux riches tanins bourguignons. Ici, elle est légère, avec une tendance à tourner au grenat pour certains sols et au pourpre pour d'autres. En bouche, ils sont racés mais fondus, avec un nez évoluant du végétal au minéral, et fruités. Les blancs peuvent présenter un profil tantôt sec, tantôt tendre, selon l'ensoleillement de l'année.
Bref, des vins tout en nuances… à découvrir, bien sûr, avec modération.

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°205 (du 1er au 07 octobre 2004).

mardi 9 octobre 2012

Un peu de fraîcheur en cette rentrée


Mathilde Dewilde, gagnante de la saison 2011 de l’émission à succès « Un dîner presque parfait » (M6), sort un premier livre intitulé « Foodista. Traité pratique d’une gourmande accomplie », un ouvrage gorgé de malice et de surprises.

Directrice de communication, passionnée de cuisine, mais aussi gagnante de la saison 2011 de l’émission « Un dîner presque parfait », programmée sur la chaîne M6 ? Mathilde Dewilde fait partie de ses profils « executive women » dont les médias raffolent.
Cette femme pleine de ressources a qui plus est trouvé une bonne idée. Mieux que de publier un énième livre du genre, « mes recettes préférées »… du genre que certains libraires collectionnent déjà, ni celui d’un fade listing de ses bonnes adresses des restaurants qu’elle s’autorise à penser qu’ils valent le coup… Non, elle plus avec « Foodista. Traité pratique d’une gourmande accomplie » ses trucs et astuces du genre – pêle-mêle – comment se tenir au courant des dernières infos du monde culinaire, cultiver sa mémoire du goût ou encore choisir ses produits sur le marché… Bref, un vrai petit vent de fraîcheur et de bonne humeur sur la planète déjà indigeste des passionnés de cuisine

Carte d’identité :
Parution : 13 septembre 2012
Editeur : La Martinière
Pages : 160
Format : 14 x 22 cm
ISBN : 978-2-7324-6226
Prix : 15,90 €

OGM : le débat sur leur toxicité relancé - 3/4


Le monde scientifique réagit aujourd’hui à la parution de l’étude du professeur Séralini mettant en cause les OGM. Il dénonce presque unanimement le manque de rigueur de la méthode et dénonce le tapage médiatique.

De tous lieux, affluent les mêmes commentaires scientifiques : l’étude menée par le professeur Séralini et son équipe de Caen manque de la rigueur indispensable dans ce genre de recherche toxicologique Anglais, Allemands, Suisses, Américains… Nombreux sont les scientifiques à émettre de très sérieuses réserves sur le travail réalisé. Outre Rhin, on n’y va pas par quatre chemins concernant par exemple la trace de rats choisie : « leur nombre est trop petit, il ne correspond pas aux standards internationaux définis pour les recherches sur l’impact cancérogène d’une substance. » précise l’étude de la BfR (Das Bundesinstitut für Risikobewertung), l’agence allemande de sécurité sanitaire dans un article publié dans l’hebdomadaire Marianne ces derniers jours.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) estime par ailleurs que l’étude normande sur le maïs OGM NK603 est d’une « qualité scientifique insuffisante » et a déjà exprimé sa volonté de recevoir du chercheur davantage d’information et de précisions.
Le professeur a d’ores et déjà refusé de communiquer ces éléments, prétextant qu’il attendait pour s’exécuter que les experts de l’Efsa : « fournissent ceux qui (leurs) ont permis d'autoriser cet OGM (…) mais aussi les autres OGM. »

Pour approfondir cet article :

mercredi 3 octobre 2012

La lentille du Puy, pépite auvergnate…


AUVERGNE : LE VELAY

Au pays des volcans éteints, pousse un véritable concentré de protéines et de sels minéraux : la lentille verte du Puy, produit vellave AOC depuis 80 ans !

Poids plume et bouille toute ronde, elle est un trésor régional qui vaut à sa zone de production d'être bénie des plus grands noms de la cuisine française (Paul Bocuse, Georges Blanc, mais aussi le regretté Bernard Loiseau, qui ne jurait que par elle).
Sa zone de production c'est le Velay, une terre volcanique du Massif Central coincée entre les gorges de l'Allier au couchant et le Haut-Vivarais ardéchois au levant, un vaste bassin d'effondrement aux terres fertiles, mais encombré d'imposantes formations volcaniques comme ses pics impressionnants autour desquels la ville du Puy-en-Velay s'est implantée.
L'écrivain Jules Romain ne disait-il pas à ce propos : « Ces sites sont extraordinaires. Je le déclare, non comme poète du Velay mais comme voyageur d'Europe » en évoquant, notamment, le site du Puy.
Ceinte de sucs, de cônes, de dômes et autres formes étonnantes basaltiques, la région du Puy est une zone de céréaliculture où une belle ingénue verte a trouvé, dans ces sols volcaniques légers, matière à prospérer et à exceller. Cette terre est, en effet, celle de la petite lentille du Puy, un légume sec unique, d'une belle couleur verte et d'une peau fine qui gagne ses lettres de noblesse en 1935 en devenant le premier légume sec à recevoir une appellation d'origine contrôlée…
Cette excellence, les gastronomes et maîtres es cuisine en conviendront, vient en grande partie de particularités estimées, comme cette forme en amande non farineuse permettant une cuisson rapide, mais aussi l'absence de trempage avant cuisson…
Une stricte sélection
Pour autant, comme tout produit AOC, la lentille verte suit une procédure de production très stricte qui concerne pas moins de 4 608 hectares et 1 700 agriculteurs producteurs récoltant bon an mal an (ce sont les chiffres de l'année 2000), pas moins de 37 000 quintaux sur près de 90 communes.
La lentille doit impérativement être de la variété Anicia, issue elle-même de la variété Lens esculenta puyensis. Passons sur les détails des semis et les techniques agricoles pour nous concentrer sur la morphologie du produit.
On dit souvent que tout ce qui est petit est joli, mais pas trop tout de même : le décret du 23 septembre 1999 relatif à l'AOC stipule bien le gabarit moyen de la lentille.
L'AOC est réservée aux seules lentilles mesurant « de 3,25 à 5,75 mm de diamètre, portant sur un fond vert pâle des marbrures vert-bleu sombre… ». Cette précision exclut toute lentille ridée ou germée (c'est d'ailleurs ce qui risque d'arriver à vos lentilles du Puy si vous les baignez avant cuisson). L'AOC explique aussi la teneur maximum d'humidité contenue dans le légume qui n'a, de fait, de sec que le nom. « Pour pouvoir prétendre à l'appellation d'origine contrôlée susvisée, le taux d'humidité des lentilles, établi à la sortie du séparateur (indispensable pour calibrer les récoltes), ne peut être supérieur à 23 % au moment de la récolte. » Une humidité que des séchoirs - n'excédant pas 100° C - feront, par la suite, baisser à 17 voire 16 % au bout d'une trentaine de jours.
Si l'on considère que la récolte, cette année, a eu lieu fin août, cela veut dire que les petites pépites vertes arriveront sur les étals, emballées dans leur conditionnement d'origine, d'ici quelques jours. Enfin, si, toujours selon ce décret, le stockage ne peut excéder deux ans, et que l'on ne peut mélanger deux années de récolte, il y a de fortes chances pour que vous mangiez les lentilles de l’année !

Julien Frizot – Le Bien Public – Quartier libre n°152 (du 26 septembre au 02 octobre 2003).

Le bonheur est… dans l'assiette, sur Arte


Ils sont cinq, cinq hommes en quelque sorte inventeurs de la cuisine de demain. Cinq personnalités qui, parce qu’ils s’attachent à mettre en valeur l’écosystème et les traditions culinaires de leur région façonnent déjà nos habitudes alimentaires de demain.

Du 15 au 19 octobre, Arte diffusera dans une série intitulé « le bonheur est dans l’assiette », cinq portraits, cinq soirs de suite pour autant de rencontres. Ces passionnés de cuisine ont pour point commun de mettre en œuvre, jour après jour, une cuisine qui tout à la fois régale leurs hôtes, mais rend hommage aux pratiques agraires et aux traditions culinaires de leur coin de Terre :

• Arnaud Daguin,au pays Basque, lundi 15 octobre à 19h ;

• Luke Burgess sur l’île de Tasmanie, mardi 16 à la même heure ;

• Godfrey Nzamujo, au Bénin, mercredi 17 ;

• Dai Jianjun, en Chine, jeudi 18 ;

• et David Kinch, en Californie, le lendemain, vendredi 19.

Alors, ne perdez pas une minute, à vos tablettes pour inscrire dès aujourd’hui ces rendez-vous avec ces innovateurs convaincus qui dessinent à leur échelle notre futur gustatif.