Les
dernières réponses des autorités françaises ont été communiquées : le Haut
Conseil des biotechnologies et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses)
invalident toutes deux l’étude du Pr Séralini sur la toxicité d'un maïs
transgénique.
Une étude qui fait plouf ? |
L'Agence
de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB)
réfutent ce lundi 22 octobre 2012 les conclusions de l'étude controversée du Pr
Séralini sur le maïs transgénique NK603 commercialisé par la firme américaine
Monsanto.
Pour
l’Anses, par la voix de son président, Marc Mortureux : « La faiblesse
centrale de l'étude réside dans le fait que les conclusions avancées par les
auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette
publication ».
Pour
le Haut Conseil des biotechnologies : « Les conclusions d'effets
délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse
des résultats présentés dans l'article » (…publié dans la revue scientifique
Food and Chemical Toxicology voilà quelques semaines, NDLR).
Quelle suite à donner à tout cela ?
Pour
l’heure, les deux organismes ont appelé chacun de leur côté à engager des
études supplémentaires sur les effets à long terme de la consommation d'OGM
associés à des pesticides.
Le
ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui avait sollicité les avis des
deux structures, a annoncé que le gouvernement français souhaitait une
« remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de
contrôle des OGM et des pesticides. » Il réaffirme ainsi « la
détermination du gouvernement à maintenir le moratoire en France des OGM
autorisés à la culture dans l'Union européenne ».
Reste
tout de même une zone d’ombre sur ce dossier : à qui profite la parution
de cette étude, brocardée par la globalité du monde scientifique ? Comment
concevoir qu’une équipe universitaire ait passé autant de temps sur une étude
sans s’assurer de la solidité de ses protocoles avant de la communiquer ?
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