lundi 22 octobre 2012

OGM : le débat sur leur toxicité relancé – 4/4


Les dernières réponses des autorités françaises ont été communiquées : le Haut Conseil des biotechnologies et l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) invalident toutes deux l’étude du Pr Séralini sur la toxicité d'un maïs transgénique.

Une étude qui fait plouf ?
L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) réfutent ce lundi 22 octobre 2012 les conclusions de l'étude controversée du Pr Séralini sur le maïs transgénique NK603 commercialisé par la firme américaine Monsanto.
Pour l’Anses, par la voix de son président, Marc Mortureux : « La faiblesse centrale de l'étude réside dans le fait que les conclusions avancées par les auteurs sont insuffisamment soutenues par les données de cette publication ».
Pour le Haut Conseil des biotechnologies : « Les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article » (…publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology voilà quelques semaines, NDLR).
Quelle suite à donner à tout cela ?
Pour l’heure, les deux organismes ont appelé chacun de leur côté à engager des études supplémentaires sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui avait sollicité les avis des deux structures, a annoncé que le gouvernement français souhaitait une « remise à plat du dispositif européen d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides. » Il réaffirme ainsi « la détermination du gouvernement à maintenir le moratoire en France des OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne ».

Reste tout de même une zone d’ombre sur ce dossier : à qui profite la parution de cette étude, brocardée par la globalité du monde scientifique ? Comment concevoir qu’une équipe universitaire ait passé autant de temps sur une étude sans s’assurer de la solidité de ses protocoles avant de la communiquer ?

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