Voilà
bientôt un petit peu plus d'un an que l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi
visant à interdire l’usage des parabènes en France. Aujourd'hui,
toujours aucun signe de sa discussion et éventuellement de son adoption par
le Sénat… En attendant, cet ester se balade plus que jamais dans notre
entourage…
Une
terrasse d’un restaurateur spécialisé dans les fruits de mer et, sur la table,
apportée gentiment par la serveuse, une anodine pochette de rince doigts
citronné… De quoi se débarrasser des odeurs de poissons à l’issue du
repas ? Pas seulement, car, en retournant la petite pochette sur son
verso, elle précise sa composition qui comprend notamment, du
« méthylparaben ».
L’occasion
de faire un peu le point sur la controverse née en France en 2010 sur la
famille des esters de parabène (*), au nombre de sept et peut être moins
innocents que les nains du même nombre.
Les
autorités, notamment sanitaires, auraient alors été bien avisées de lancer des
études afin de faire avancer la polémique sur l’éventuelle dangerosité de ces
produits comme perturbateurs endocriniens. Cela aurait laisser un peu de temps
aux entreprises de trouver des produits de substitution.
Non,
en France, c’est rarement gris, mais plutôt blanc ou noir. L’Assemblée
nationale a ainsi tenu à adopter un projet de loi délibéré en séance du 3 mai
2011 dont le contenu se résume en un article unique, ces quelques mots : « La fabrication, l'importation, la vente ou l'offre de produits
contenant des phtalates, des parabènes ou des alkylphénols sont
interdites. »
Mais
voilà, ce texte, enregistré le même jour par la présidence du Sénart en est
resté là et aujourd’hui, aucune nouvelle de l’adoption et de la parution d’une
telle loi et de son décret d’application…
(*)
Les composés connus sont le méthylparabène ;
l'éthylparabène ; le propylparabène ; l'isopropylparabène ;
le butylparabène ; l'isobutylparabène et le benzylparabène.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire