mardi 17 décembre 2013

Que boire avec… un filet de flétan aux trois riz ?



Noir, rouge ou encore long… Pour qui souhaite faire simple pour un repas dominical, un petit filet de flétan aux trois riz fera agréablement l’affaire…

Flétan à la sauce aromatique. © DR.
Présent toute l’année sur nos étals, le flétan se marie aisément avec une bolée « trois riz » et une sauce au beurre, privilégiez des vins frais, vifs et efficaces, comme des picpoul-de-pinet, comme ceux du domaine La Grangette et ses Enfants Terribles, mariant puissants arômes d’agrumes et de fruits jaunes, ou le domaine des Lauriers sur la même appellation. Un joli vin à l’apéritif qui suivra sans problème sur le poisson…
Si vous voulez faire plus élaborer avec une sauce type « sauce à l’estragon », partez alors sur des rouges type « vallée du Rhône » mais des vins simples – ce qui ne veut pas dire rustiques – proposant des mariages de grenache et de syrah comme dans les appellations cairanne ou rasteau…

dimanche 15 décembre 2013

Un bar spécial Nutella ? Ça existe…


La plutôt décriée pâte à tartiner s’offre outre atlantique une première boutique dédiée à son effigie…

Pâte à tartiner : pas que des noisettes ! © DR.
Nombre des gens que ce sujet intéresse se souviennent encore de cette expérience lors de laquelle, un pot de Nutella était placé sur un tableau de voiture en plein soleil… Plusieurs heures plus tard, la chaleur avait fait son œuvre, séparant la pâte à tartiner de l’huile, un ingrédient qui tenait à lui seul plus de la moitié du volume total des matières alimentaires dudit pot.

En ce début de mois de décembre, la presse américaine fait état de l’ouverture dans la ville de Chicago d’un bar dédié à la pâte en question, dans laquelle les gourmands peu gourmets pourront venir s’empiffrer de beignet, crêpes, pizzas et autres produits raffinés réputés pour leurs qualités nutritionnelles…
C’est toujours étonnant de voir à quel point le peuple américain est parfaitement enclin à dénicher tous les bons plans possibles pour maigrir… Voilà qui fera plaisir à dame Obama !
Pour l'heure, d'autres bars à Nutella existent en Italie et en Allemagne…

dimanche 1 décembre 2013

OGM : un enterrement de première classe pour l'étude du professeur Séralini ?


Quinze mois après le rejet massif de son étude – sur la toxicité du maïs transgénique NK603 e Monsanto – le professeur Séralini était ce jeudi 28 novembre dernier à Bruxelles pour une conférence de presse attendue…

Le professeur Séralini et Corinne lepage. © AFP/J Thys.
Le silence est-il vraiment d’or ? On peut légitimement se poser la question quand on voit le peu d’échos que les medias ont donné à la conférence de presse du professeur Séralini à Bruxelles ce jeudi 28 novembre. Il y venait pour faire part de son inquiétude de voir la parution de son étude être retirée de la revue Food and Chemical Toxicology qui l’avait publié dans ses pages en septembre 2012.

Le chercheur n’y voit là que l’expression du lobbying – notamment celui de Monsanto (US) – pour le moins intéressé par l’oubli, voire la disparition d’études qui pourraient mettre à mal ses productions de semences OGM.
Mieux, le professeur a fait part lors de sa conférence de l’entrée au sein du comité de rédaction de la revue d’un toxicologue – Richard Goodman – ayant travaillé plusieurs années pour la firme américaine…

Pour mémoire, l’étude de chercheurs français menée par le professeur Séralini tentait à prouver la toxicité du NK603, mais aussi de son herbicide associé, le plutôt décrié Roundup du même fabricant. Elle avait été rejetée et condamnée par la majeure partie du monde scientifique comme des institutions sanitaires à l’instar de l’Anses en France.

« Les pressions pour la “dépublication” de l'étude du professeur Séralini montrent à quel point l’industrie des biotechnologies est en mesure de  la production scientifique elle-même », aura souligné l’eurodéputé française Corinne Lepage qui accompagnait le professeur Séralini, avant d’ajouter : « On assiste à une véritable prise de pouvoir des lobbys et c'est extrêmement préoccupant pour nos sociétés. »
Un avis d’autant plus pertinent quand on suit les résultats de l’Observatoire de l’Europe Industrielle (CEO), une ONG basée à Bruxelles. Dans une étude publiée il y a quelques semaines, elle démontre que 59% des membres des groupes de travail de l’EFSA sont en situation de conflit d’intérêts parce qu’en relation avec l’industrie…


Sources :
• Un article paru dans le journal quotidien Le Monde (29-11-2013).
• Un article paru dans le magazine Goodplanet (fondation Goodplanet, 29-11-2013).

jeudi 28 novembre 2013

Europe : petit rappel aux industriels de l’agroalimentaire


La Commission remet à jour ses recommandations sur les niveaux d’acrylamide présents dans les aliments et demande aux industriels de l’agroalimentaire de faire le nécessaire pour se conformer à ses recommandations.

Mises en garde, ici, australienne. © Aimee Devin's blog.
Louis Maillard, ce nom vous dit-il quelque chose ? C’est un chimiste et médecin français qui a démontré en 1911 que, lors de la cuisson des aliments, une réaction se produisait, entraînant une réaction chimique entre acides aminées et un sucre simple de type fructose, glucose ou lactose.
Au-delà de 120° C, les lipides se décomposent en acides gras et en glycérine, puis en goudrons aux propriétés hélas cancérigènes, des composés qui ont pris pour nom en 2002 le nom de « acrylamide ».
La Commission européenne a récemment publié de nouvelles normes à respecter en matière de niveau d’acrylamide dans les aliments. Ces nouvelles valeurs baissières remplacent celles édictées en 2011. Sachez que ces acrylamides sont reconnus comme potentiellement carcinogènes depuis 2005 et que, même s’il ne s’agit pas là de seuils de sécurité, mais plutôt de recommandations, d’autres études pourraient amener à plus de mesures et de contraintes…

Nouvelles recommandations européennes (uk) du 8 novembre 2013.

dimanche 24 novembre 2013

Viande ou végétarisme ? Une fausse question…


Ou comment un reportage présenté dimanche 24 novembre 2013 sur la chaîne Arte tourne en eau de boudin au bout de quelques dizaines de minutes sur un sujet intéressant, mais mal abordé…

Source : l'hebdomadaire Charlie Hebdo (mai 2010). © Charb.
Le sujet  – « viande, alerte aux antibios » – promettait d’être passionnant. Des journalistes, des vrais, allaient nous expliquer à nous, simples consommateurs dénués de tout esprit critique, pourquoi il faut se méfier de la viande produite industriellement, parce que gavée de produits pharmaceutiques  de toute sorte afin de limiter (voire éradiquer) tout germe infectieux…
Patratra ! On se retrouve vite embarquer à la suite de deux végétariennes « antiviande », et sans doute peut-être antiviandards. Mais pas n’importe lesquelles, des  activistes qui conservent dans un congélateur des cadavres de lapins morts de mauvais traitement, des images immondes de production intensive à l’appui où lapins rendus aveugles, efflanqués… D’accord, on est d’accord pour que les poules et les lapins aient une vie décente avant de finir dans nos assiettes, mais quid du vrai sujet… ??
Ce n’est pas répondre à la question que de tomber trop vite dans l’opposition « bouffeur de viande charogniards » versus « gentils végétariens »… L’intitulé du sujet me donnait envie de voir les excès d’une production alimentaire en danger avant d’être dangereuse pour le consommateur à l’heure des débats sur la résistance de certains malades aux antibiotiques… Le problème ne se borne pas à un choix manichéen, mais à vouloir une production saine et de qualité, c’est-à-dire : faire comprendre aux consommateurs que la démocratisation de certaines productions est un leurre ; faire accepter et faire adopter aux générations futures une alimentation plus équilibrée en fibres, notamment ; permettre – pourquoi ne pas envisager des solutions de type crowdfounding, participatives – à des producteurs étouffés dans une logique terrifiante de surproduction inhumaine de changer de voie sans se retrouver sur le carreau… Bref, faire rapidement de vrais choix de société où une viande plus rare – et donc sans doute plus chère, mais bien meilleure – a sa place, se donner les moyens de produire plus juste, plus vrai, plus local, tout simplement…

mardi 5 novembre 2013

« La nouvelle alimentation industrielle », selon Pierre Rabhi


A cogiter

Pierre Rabhi. © Ludovic - Réa.
 « Avec la nouvelle alimentation industrielle, bientôt quand on se mettra à table, au lieu de se souhaiter “ bon appétit “, il faudra se dire “ bonne chance “ » !



« Ce n’est pas parce qu’on va tous manger bio que le monde va changer. On peut manger bio et recréer nos tares fondamentales. L’aventure humaine ne doit pas se résumer à l’économie d’énergie ou à l’innovation. L’aventure humaine, c’est comment devenir une société qui soit belle, rayonnante, légère. »

mercredi 30 octobre 2013

Qu’est-ce que le véganisme ?


En apprenant récemment que l’actrice américano-irlandaise Olivia Wilde en était, on s’est dit que cela nécessitait une petite explication.

Parce qu'elle est bien plus jolie que Bill… © DR.
Ancienne égérie de Revlon et actuellement celle du parfum Amour, Olivia Wilde – de son vrai nom Olivia Jane Cockburn – ne fait plus grand secret de son appartenance au véganisme. Mais quezako, « véganisme » ?
Il s’agit d’un courant de pensée, un mode de vie, fondé sur le refus de l’exploitation et de l’usage de la cruauté envers les animaux. Le mot serait un néologisme tiré du mot anglais « vegetarian », dont il emprunterait la première et dernière syllabe.
Pour s’y retrouver, si le végétarisme et le végétalisme posent les bases de régimes alimentaires, le véganisme est aussi un engagement politique luttant pour la reconnaissance de droits aux animaux.
Plus concrètement, cela veut dire, plus d’essais de produits notamment cosmétiques ou pharmaceutiques, sur les animaux, plus de cuir, plus de viande, de poisson, plus de lait, de miel, mais aussi plus de laine, de cirque…
Enfin, pour l’anecdote, le plus connu des végans déclarés n’est autre qu’un ancien président des Etats-Unis d’Amérique, Bill Clinton.

Ce mouvement a pris du … poils de la bête (sans vilain jeu de mot) avec les récents scandales de produits alimentaires et les interrogations nourries par le débat sur la façon de nourrir une Terre de 9 milliards d'individus…

mercredi 23 octobre 2013

Agence européenne de sécurité alimentaire : trop de conflits d’intérêts


Un an après une réforme de l’institution, quelque 59% des experts de l’agence de sécurité alimentaire de l’Union européenne seraient lié à l’industrie agroalimentaire.

Selon une ONG bruxelloise (Corporate Europe Observatory, l’Observatoire de l’Europe Industrielle), près de 59 % des experts siégeant dans les groupes de travail de l’Efsa (l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire) seraient liès de près ou de loin avec l’industrie agroalimentaire !
L'Efsa, le gendarme européen des aliments. © DR.
Piètres résultats parus ce jour, 23 octobre 2013, après que l’Europe – à savoir le Parlement européen et la Cour des comptes européenne – ait demandé, voici un an, à l’institution de faire le ménage dans ses rangs afin de faire taire les critiques qui accusaient l’organisme de manquer d’indépendance.
L’étude de l’ONG dénombre 460 conflits d’intérêts pour 209 experts ! Un résultat impressionnant mais qui peut facilement s’exliquer par l’importance que représente l’Efsa aux yeux des entreprises du secteur agroalimentaire : elle n’est ni plus ni moins que le gendarme européen chargé d’évaluer tous les risques des substances présentes dans l’alimentation du continent telles que les additifs ou les OGM…

En détail, si l’Efsa a mis en place une sorte de Bible éthique qui se révèle peu suivie, elle n’est pas la dernière institution à soutenir qu’il n’existe aucun expert indépendant, ce qui rendrait, de facto, la présence de professionnels travaillant dans le privé incontournable dans ses groupes de travail.
Pire, elle fait une confiance aveugle en ses candidats qui doivent d’eux-mêmes préciser noir sur blanc la nature de leurs contacts et intérêts dans le privé… Ces déclarations, si elles sont publiées sur le site de l'organisme (*), ne sont soumises à aucune vérification (?).
Sans parler des aspects financiers, puisque le fait de siéger dans ces groupes reste un travail conséquent et en aucune façon rétribué : aussi, les scientifiques rechigneraient à y siéger, laissant la place aux lobbyistes certes compétents dans leur domaine mais peu enclins à l’impartialité…

(*) Declaration of interests database, en langue anglaise.

mercredi 16 octobre 2013

Que boire avec… une teurgoule ?


Un des desserts phares de Normandie s’appelle la teurgoule, sorte de gâteau de riz à la cannelle que les premiers frimas de l’automne appellent de tous leurs vœux.

Riz, cannelle, sucre et lait au programme de la teurgoule. ©
Certains mangent ce dessert froid, d’autres chaud, la plupart tiède… Elle fait de toute façon l’unanimité sur une table si elle est préparée dans les règles de l’art. C’est qu’on ne plaisante pas avec la teurgoule, une spécialité normande que nous inspire aujourd’hui France 2 pour l’avoir présenté dans son édition de 13 h et que la pluie froide qui ruisselle sur nos fenêtres rend l’évocation plus appétissante que jamais.
Les Normands plaideront pour un accompagnement au cidre, pays de la pomme oblige. Certes, marier la cannelle avec de la pomme semble des plus logiques, la paire se mariant superbement sur une tarte de ce même fruit.
Côté vin, tout de même, quelques conseils. Ceux d’accompagner cette teurgoule avec des vins liquoreux de type sainte-croix du mont ou saussignac. Le premier pour son caractère fruité aux saveurs de miel et de fruits mûrs, le second pour ceux d’acacia et de pêche tendant vers le fruit tropical… Deux appellations de vins amples et soyeux en bouche…


Quand "Géo" se met au goût du jour

jeudi 3 octobre 2013

« La qualité n’est pas une idée élitiste », par Carlo Pétrini


A cogiter

Carlo Pétrini © DR.
« Le goût ne peut plus être le seul et unique critère pour juger de la qualité d’un produit. Si les producteurs de vin, de lait ou de viande, en Italie, en Europe, ne modifient pas la Politique agricole commune, ils courent au désastre. (…) La qualité n’est pas une idée élitiste, c’est un concept humaniste. Ce n’est pas une idée de gauche ou de droite. La qualité est le contraire de l’avidité, de la mentalité de crapule. Modération, condivision, coparticipation, joie de vivre, sans perdre le plaisir qui procure de la force, voilà ce qui doit nous guider… »

Citation extraite d’une interview accordée à La Revue des vins de France (septembre 2013).

vendredi 27 septembre 2013

L'oignon de Roscoff obtient l'AOP


En moins d’une demi-douzaine d’années, l’oignon de Roscoff aura obtenu d’abord son AOC française avant d’obtenir ces jours-ci son équivalence européenne.

Le nouvel élu européen au titre des AOP. © DR.
Voilà une nouvelle qui doit, depuis quelques jours, faire le bonheur de la profession et celui des restaurateurs locaux qui mettent un point d’honneur à mettre ce beau produit à l’honneur dans leurs recettes : l’oignon de Roscoff vient d’obtenir une reconnaissance européenne avec l’obtention d’une AOP, Appellation d’Origine Protégée, c’est-à-dire l'équivalent européen de notre Appellation d'Origine Contrôlée (AOC). Garantie d’origine et de typicité, cette nouvelle reconnaissance va désormais garantir au produit une protection de sa dénomination sur tout le territoire de l'Union européenne.
Cultivée sur quelque 24 communes du Nord-Finistère, de Roscoff à Kerlouan dans le Haut-Léon – pour une production estimée à environ 3000 tonnes – cette variété si singulière d’oignon pouvait en effet craindre une concurrence extra-française même si ce produit bénéficie d’une zone de production spécifique : des terres alignées le long du littoral de la Manche et qui à ce titre bénéficient d'un climat océanique doux et des sols limoneux.
Réputé juteux et de saveur sucrée, cette distinction reconnaît aussi le travail prodigué en amont de son conditionnement : à savoir, une prise en main individuelle pour un nettoyage et un tri qui garantiront qualité et typicité des produits vendus.

Pour en savoir plus sur ce produit d’excellence :

mercredi 25 septembre 2013

« Champignons », du beau, du bon et de l’efficace


Régis Marcon, grand chef d'un restaurant 3 étoiles s’est fait une belle réputation par son travail du champignon. Son livre « Champignons » magnifie le genre en plus de  quatre cents pages. Succulent !

Une ode aux champignons.
Le chef incontesté du champignon propose dans un livre de plus de 400 pages qui joint le beau par ses illustrations, au bon par moins d’une centaine de recettes à l’efficace : pas moins de 140 gestes de cuisine sont développés pour les passionnés de leurs agréments culinaires !
Tout y passe, des soupes aux salades en passant par les pizzas, l’accompagnement des poissons… mais surtout, Régis Marcon « lègue » en quelque sorte aux lecteurs tout un savoir-faire, celui d’une cuisine raffinée et exigeante… Un régal !

Carte d’identité :

Auteur : Régis Marcon
Photographe : Philippe Barret
Parution : 25 septembre 2013
Editeur : La Martinière
Pages : 415
Format : 30 x 23 cm
ISBN : 978-2 73245483-2
Prix : 45,00 €

jeudi 19 septembre 2013

Que boire avec… des poivrons confits ?


Il est encore temps de profiter des poivrons rouges, verts ou jaunes, présents sur les étals jusqu’en octobre. Mais que boire avec leur version confite, un régal en cette fin de saison estivale ?

Poivrons confits. © Le blog de Sophie.
Première proposition, celle de rosés de type marsannay (Bourgogne), peu connus mais d’excellente facture, ainsi que certains vins rosés, toujours, du Beaujolais de type fleurie, des vins fins, vifs et légers.
S’il vous venait à l’idée de privilégier d’autres vins parce que peu friands de rosés, restez dans le coin pour des vins rouges toujours légers aux arômes de petits fruits mûrs (cassis, groseilles…) comme des régnié, morgon ou chénas…
Certains préparent leurs poivrons confits avec un peu de vin blanc. N’hésitez pas alors, à mettre sur la table la bouteille qui vous aura servi à aromatiser votre préparation comme certains blancs d’Anjou…

mercredi 11 septembre 2013

« Un individu ne peut avoir l'universalité du goût », par Jean-Claude Berrouet



Jean-Claude Berrouet. © DR.
A cogiter

« Les consommateurs doivent savoir s’exprimer et doivent savoir trouver leur propre voie par rapport à ce qu’ils aiment. Il ne faut pas se laisser convertir par des formes critiques sur une hiérarchie qualitative des vins qui est parfois le fait du goût d’un seul individu. Un individu ne peut pas avoir l'universalité du goût et de la conception du goût.
Ce que je veux dire au consommateur, c’est qu’il fasse lui-même son propre jugement. Le plus grand bonheur, c’est de partir à l’aventure, de découvrir des vins et, de temps et temps, d’être en phase avec un produit… »

Extrait d’une interview accordée au site spécialisé Les mots du vin.fr

Jean-Claude Berrouet est oenologue.
Il a exercé pendant 40 ans ses talents pour de prestigieux vignobles (Petrus,…)

dimanche 8 septembre 2013

"Si le porc est dans le pré, le bonheur est dans l'assiette…"

Si, chaque année, sur les 20 millions de cochons tués pour notre consommation, 93 % d’entre eux proviennent d’élevages intensifs, une alternative est possible, sans pour autant voir les prix aux consommateurs augmenter…

Blanc de l'Ouest. © CGA.
Diffusé dimanche 8 septembre à 20h40 sur France 5, le reportage « les travers du porc » fait le point sur l’élevage intensif de porc en France : quel viande ? quelle qualité ? mais aussi et surtout quelle alternative. Celle d’une production qui allie respect de l’animal, respect du producteur et respect du consommateur…
Montrés du doigt ? Le productivisme des années 60, la grande et moyenne distribution et des chiffres toujours plus impressionnants : 22 millions de porcs abattus par en France – un business de l’ordre des six milliards d’euros – dont 93 % issus de la filière industrielle, c’est-à-dire, des bêtes élevées hors sol.
Or, aujourd’hui, le système – disons plutôt, les producteurs – est au bord de l’asphyxie. Ce documentaire de Pierre Toury de 52 minutes tend à prouver qu’une autre voie est possible, celle refusant le diktat des grandes et moyennes distributions, à travers l'exemple du cochon Blanc de l'Ouest, un animal qui a survécu à une disparition qui paraissait inéluctable.

Rediffusion : dimanche 15 septembre à 16h sur France 5.

samedi 31 août 2013

Manger du poisson, oui, mais avec modération


L’Anses (Agence Française de sécurité alimentaire) recommandait voilà quelques semaines de ne pas dépasser les deux portions de poisson par semaine… Petite piqure de rappel avant les vacances !

Le poisson, une denrée dont il ne faut pas abuser. © DR.
Dans la valse des recommandations alimentaires, il y en a une qui a fait son petit effet en début de période estivale, passée un peu inaperçue (évoquée autour du 5 juillet dans les médias) : celle de ne pas manger plus de deux portions de poisson par semaine et ce afin de garder un équilibre entre nos besoins nutritifs et les risques de contamination au mercure ou aux PCB (polychlorobiphényles, des isolants utilisés dans l’industrie).
Des recommandations sont aussi énoncées à l’encontre des populations fragilisées, comme les femmes enceintes ou les jeunes enfants vis-à-vis de certaines variétés de poissons d’eau douce…
Curieux pour des générations qui, à la quarantaine, se sont souvent entendus dire plus jeune qu’il fallait manger du poisson, un produit plus bénéfique que la viande.
Mais voilà, les temps changent et voici encore une preuve, s’il en fallait encore, démontrant l’état de pollution des eaux de mer et de rivière !

Pour l’heure et pour bien faire, l’Anses recommande tout de même aux consommateurs :
• de manger leurs deux portions de poisson « en variant les espèces et les lieux d’approvisionnement (sauvage, élevage, lieux de pêche) dans le cadre d’une alimentation diversifiée »;
• de limiter à 2 fois par mois leur consommation de poissons d’eau douce, des variétés particulièrement bio-accumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure).

Pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants en bas âge comme les jeunes enfants :
• de limiter à une fois tous les deux mois cette consommation ;
• de limiter également la consommation de poissons prédateurs sauvages (lotte, loup ou bar, bonite, anguille, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon) et même à éviter celle d’espadon, marlin, siki, requin «en raison du risque lié au mercure».

L’Anses en profite pour rappeler qu’il faut aussi cuire le poisson de mer frais « à cœur » et qu’il faut « éviter la consommation de coquillages s’ils ne proviennent pas d’une zone d’élevage autorisée et controlée ».
Nous voilà toutes et tous prévenus…

vendredi 30 août 2013

Que boire avec… des courgettes farcies à la viande (porc ou bœuf) ?


Quelques courgettes, un peu de viande de porc ou de bœuf hachée, un oignon, du fromage râpé et des tomates pelées, un filet d’huile d’olive et vous voilà avec quelques courgettes farcies au four. Mais quelle bouteille ouvrir avec ?

© DR.
Pour un plat comme celui-ci, simple et efficace, de notre conseil, évitez les vins rouges trop puissants, privilégiez plutôt les vins légers et parfumés comme les rouges de l’Auxerrois, type coulanges-la-vineuse, ou – toujours dans l’idée d’un vin de cépage pinot peu tannique – un cheverny. Ni la viande ni la finesse de la chair de la courgette ne viendront perturber ces vins pour peu que l’on évite leurs dérivés élevés en fût de chêne et leurs arômes boisés.

dimanche 25 août 2013

Olive et tournesol, les huiles à privilégier


Les huiles de fritures, mauvaises pour le cœur ? A nuancer…

La qualité des fritures dépend pour beaucoup de l'huile. © DR.
On entend souvent dire que les huiles de fritures sont néfastes pour le système coronarien.  Pourtant, les Espagnols, qui en sont friands, n’ont pas plus de maladies cardiovasculaires que d’autres populations. Une étude menée pendant plus de dix ans et dont les résultats ont été publiés dans la revue British Medical Journal tende à nuancer le propos. Il semble que ce soit l’usage d’huile d’olive et de tournesol qui limite les effets nocifs, ces deux produits enregistrant d’ailleurs des taux de mortalités équivalents quelque soit l’huile utilisée.
A deux conditions cependant :
- ces huiles, dans les cas observés, n’étaient que très rarement réutilisées ;
- les consommateurs associaient fritures et alimentation riche en fruits et légumes, voire poissons…


mercredi 21 août 2013

Un « jour du dépassement » qui recule encore et toujours


Notre humanité a englouti la totalité de se que peut produire la Terre en un an depuis le 20 août dernier.

Le « Earth overshoot day » - autrement appelé « jour du dépassement global »  – coincide à une date du calendrier lors de laquelle, selon l’ONG américaine Global Footprint Network, les ressources renouvelables de la planète pour l’année en cours auraient été consommées. Cette année 2013, cette date correspondrait au 20 août !
Depuis, l’humanité puiserait sur les réserves naturelles de la Terre et cela de façon irreversible.
Le calcul de cette date – plus médiatisable qu’un simple pourcentage, est réalisé par le calcul suivant : (somme de la capacité de production de la Terre / empreinte biologique) x 365 jours.
Problème. Depuis la creation de ce calcul, en 1986, cette date avance dzans le calendrier comme le montre le tableau ci-joint : en 1987, le Earth overshoot day était fixé au … 19 décembre !